
Kinshasa, 5 mai 2025 – À l’occasion de la 32ᵉ Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée au Fleuve Congo Hôtel, le président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), Christian Bosembe, a surpris plus d’un par son discours jugé flatteur envers le régime actuel.
“Sous votre mandat, aucun journaliste n’a été tué, arrêté ou torturé pour ses opinions. Aucune rédaction n’a été fermée ou saccagée.”
Des propos forts, prononcés devant un parterre de journalistes et de personnalités politiques, qui ont immédiatement suscité une vague de réactions, tant dans la salle que sur les réseaux sociaux.
Des journalistes contredisent, archives à l’appui
Des figures du monde médiatique, comme Yves Buya ou Patrick Lokala, ont dénoncé un discours déconnecté de la réalité. Plusieurs cas récents d’intimidation, de convocations abusives, voire d’agressions de journalistes en provinces ont été rappelés pour contrer cette vision “idéalisée” du quinquennat.
Un discours politique ou une provocation calculée ?
Si certains y voient un simple exercice de style dans une cérémonie officielle, d’autres estiment que Christian Bosembe a sciemment tenté de réécrire l’histoire récente des médias congolais, au risque de jeter un discrédit sur l’indépendance même de l’institution qu’il dirige.
En cette journée censée célébrer la liberté de la presse, la question reste entière : le président du CSAC était-il réaliste… ou ironiste ?
Nice Dibwe