
Dans un contexte de tensions politiques persistantes en RDC, le Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP) et son leader Franck Diongo réaffirment leur attachement à un dialogue national inclusif. Soutenant l’initiative portée par les Églises catholique et protestante, ils conditionnent leur participation à la mise en place de garanties essentielles, destinées à assurer un processus transparent et équitable.
Des Préalables Indispensables à la Réconciliation
Pour que ce dialogue soit crédible et porteur de solutions, le MLP exige :
1. La libération immédiate des prisonniers politiques et d’opinion, qu’ils soient condamnés ou non.
2. Un vote d’amnistie générale permettant non seulement de blanchir les casiers judiciaires des condamnés, mais aussi de faciliter le retour des exilés et d’effacer les poursuites judiciaires en cours.
3. La restitution des biens spoliés et la réparation des préjudices subis par l’opposition, y compris la résidence de Franck Diongo, détruite et pillée par la milice « Force du progrès » de l’UDPS, ainsi que l’indemnisation de l’Église protestante, dont une école a été incendiée après avoir accueilli Diongo.
4. La levée de l’interdiction parlementaire de dialoguer avec l’opposition armée et politique, afin de garantir un processus véritablement inclusif.
Un Dialogue Médiatisé et Structuré
Pour garantir l’impartialité des discussions, le comité de médiation devra être mixte, associant des représentants de l’Église catholique et protestante, épaulés par des observateurs internationaux issus de l’ONU et de l’Union Africaine.
Les discussions devront porter sur :
• La démission du président actuel, condition sine qua non pour restaurer la confiance nationale.
• L’organisation d’une transition sans lui, afin d’assurer une refondation institutionnelle crédible.
• Le débat sur l’inclusion ou non de l’Union sacrée dans cette transition.
Un Cadre de Dialogue Sécurisé et Neutre
Pour assurer un climat de sérénité, le MLP propose que le dialogue se tienne :
• En RDC, à Goma, ville symbolique des enjeux de pacification du pays.
• À Addis-Abeba, au siège de l’Union Africaine, garantissant un cadre neutre et diplomatique.
En somme, le MLP et Franck Diongo ne s’opposent pas au dialogue, mais exigent qu’il repose sur des bases solides, équitables et respectueuses des droits des acteurs politiques.
Rédaction