Un climat de suspicion pèse lourdement sur Kinshasa, après les rumeurs d’un coup d’État déjoué. Aucune communication officielle, mais des interpellations ciblées au sein des FARDC alimentent l’idée d’un règlement de comptes interne au pouvoir.
Depuis quelques jours, la capitale congolaise vit au rythme des spéculations. Mercredi matin, un tweet du journaliste Steve Wembi, réputé proche de l’ancien président Joseph Kabila, jette un pavé dans la mare : plusieurs hauts gradés des FARDC auraient été interpellés, dont le général d’armée Christian Tshiwewe, conseiller militaire du Chef de l’État, et le général-major Maurice Nyembo, ancien directeur de cabinet du président.
Ce message enflamme la toile. Une campagne médiatique intense se met en place, dénonçant un “coup d’État déjoué”, sans toutefois que les canaux officiels, la chaîne nationale, la Présidence ou les FARDC ne confirment quoi que ce soit. Aucune déclaration. Aucun point de presse. Le silence est assourdissant.
Ce mutisme suscite de nombreuses interrogations : s’agit-il réellement d’un complot militaire avorté ? Ou plutôt d’une guerre de pouvoir entre factions rivales au sein même de l’appareil sécuritaire ?
Certains analystes dénoncent une instrumentalisation de l’opinion publique à travers une “fuite organisée” visant à fragiliser certaines figures militaires influentes. Le fait que ces opérations soient médiatisées avant leur conclusion, en violation flagrante des règles élémentaires de sécurité, entache l’image de la République et jette le discrédit sur nos services spécialisés.
En l’absence de toute communication officielle, la rumeur règne en maître. Mais une chose est sûre : le climat de méfiance au sein de l’élite politico-militaire congolaise n’a jamais été aussi palpable.
Rédaction
