Kinshasa, RDC – 9 août 2025 – Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, le Dr. Samuel Roger Kamba a participé samedi à une réunion stratégique de mise à jour et de plaidoyer sur la situation du choléra et d’autres urgences épidémiques. Organisé au Fleuve Congo Hôtel, l’événement a réuni des partenaires clés et des décideurs de haut niveau, dont le Dr Jean Kaseya, Directeur Général d’Africa CDC, pour discuter de stratégies intégrées et de financements pérennes pour renforcer la résilience sanitaire de la République Démocratique du Congo.
Le Ministre a mis en avant l’importance d’une réponse unifiée et durable aux épidémies : « Nous avons décidé que la réponse devait être intégrée. Il faut un travail en continu au sein d’une structure qui prend en compte toutes les différentes épidémies, comme le choléra, la rougeole ou Ebola », a-t-il affirmé. Il a salué la création de l’Institut National de Santé Publique (INSP), désormais pilier de la résilience sanitaire nationale.
Un plaidoyer fort pour l’action multisectorielle et le financement durable
Le Dr. Kamba a annoncé une prochaine réunion avec les Secrétaires Généraux de plusieurs ministères afin de valider le plan multisectoriel de la Couverture Santé Universelle (CSU), gage d’une coordination nationale dans la gestion des crises sanitaires. Il a également détaillé les réformes visant à sécuriser des financements locaux :
• Une taxe de 2 % sur les produits importés (hors produits agricoles et alimentaires) pour alimenter le Fonds de Promotion de la Santé.
• Une contribution salariale de 2,5 % (2 % employeur, 0,5 % employé) dans le secteur formel.
Ces mesures visent à réduire la dépendance à l’aide extérieure et à donner à la RDC la capacité de fixer ses propres priorités sanitaires.
Vers une réponse plus robuste et autonome
Au-delà des interventions sur le fleuve Congo, le Ministre a insisté sur la prise en compte des zones marécageuses touchées par les pluies, tout en annonçant l’intégration officielle des agents de santé communautaires dans la structure nationale, renforçant ainsi les soins de santé primaires.
En conclusion, le Dr. Kamba a remercié les partenaires pour leur soutien, rappelant que le secteur de la santé est un « moteur du développement », notamment grâce à l’augmentation de l’espérance de vie et à la production locale de médicaments et vaccins.
Rédaction
