Par l’Ambassadeur PCA Jean Thierry Monsenepwo
L’accession, ce jour, du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à la présidence tournante de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), constitue un événement diplomatique majeur. Ce n’est pas un simple passage institutionnel ; c’est l’affirmation renouvelée d’un leadership visionnaire dont l’influence dépasse largement les frontières de la République Démocratique du Congo.
I. Un leadership qui s’impose par les actes et non par les slogans
Dans un continent secoué par des crises géopolitiques récurrentes, Félix Tshisekedi s’est imposé comme l’un des rares Chefs d’État capables d’allier lucidité stratégique, audace diplomatique et responsabilité continentale.
Son mandat à la tête de l’Union africaine en demeure l’une des illustrations les plus éclatantes.
Alors que la tension entre l’Égypte et l’Éthiopie autour du Grand Barrage de la Renaissance avait atteint son paroxysme, menaçant de plonger la région dans un conflit ouvert, Félix Tshisekedi a su ramener les protagonistes vers un cadre dialogique structuré.
Par un travail patient, discret et méthodique, il a démontré que l’Afrique n’était pas condamnée à subir les crises, mais qu’elle pouvait les penser, les désamorcer et les résoudre par ses propres mécanismes.
À cela s’ajoute la place qu’il a su accorder aux femmes africaines, à nos identités et à nos cultures, réhabilitant ainsi les valeurs fondatrices de la diplomatie africaine.
II. Un acteur majeur de la stabilité dans l’espace continental
La contribution de Félix Tshisekedi à la stabilité du continent dépasse largement la Corne de l’Afrique.
Lorsque la crise tchadienne éclate après la disparition du Président Idriss Déby Itno, beaucoup redoutent un effondrement institutionnel.
Il n’en sera rien grâce, notamment, à la posture équilibrée du Chef de l’État congolais : une diplomatie de fermeté maîtrisée, d’écoute, et de recherche de cohésion sous-régionale.
À ce moment précis, le nom de Tshisekedi s’impose définitivement dans les cercles internationaux comme celui d’un dirigeant capable d’assumer une responsabilité stratégique dépassant largement les frontières nationales.
III. Une présidence de la CIRGL à un moment de vérité pour la région
L’arrivée du Président Tshisekedi à la tête de la CIRGL intervient dans un contexte géopolitique explosif. La région des Grands Lacs est confrontée à :
- une agression caractérisée du Rwanda contre la RDC,
- la résurgence de mouvements terroristes transnationaux,
- des stratégies répétées de balkanisation,
- des ingérences extérieures qui minent la stabilité régionale.
Dans ce climat tourmenté, la présidence congolaise devra :
- Refonder le rôle sécuritaire de la CIRGL autour d’un principe cardinal : aucune nation ne peut prospérer sur l’insécurité de son voisin.
- Accroître la pression diplomatique sur toutes les forces supplétives déstabilisatrices, en particulier le M23 soutenu par Kigali.
- Affirmer la RDC comme pivot stabilisateur et puissance d’équilibre régionale.
- Porter une architecture régionale de paix fondée sur la coopération économique, énergétique et sécuritaire.
Cette mission est immense, mais elle correspond à l’ADN politique de Félix Tshisekedi : une diplomatie de dignité, de résilience et de défense des intérêts vitaux de la Nation.
IV. Une diplomatie offensive qui inspire et rassure
À l’heure où plusieurs régions du monde s’enfoncent dans l’incertitude, l’Afrique des Grands Lacs a besoin d’un leadership constant, cohérent et visionnaire.
En confiant la présidence de la CIRGL au Chef de l’État congolais, les nations reconnaissent en lui un homme d’État capable de conjuguer dialogue, fermeté, vision et courage politique.
Cette présidence n’est pas un simple rôle protocolaire.
Elle est un mandat de combat pour la paix, un devoir de vigilance et une responsabilité historique.
Parce que la stabilité de la région des Grands Lacs n’est pas négociable.
Parce que l’Afrique doit écrire ses propres solutions.
Parce que la RDC n’acceptera plus jamais que son destin soit pris en otage.
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