Le parti Nouvel Élan a offert, ce week-end, une démonstration de force impressionnante lors d’une matinée politique entièrement consacrée à la « vérité » et à la « restauration de l’honneur » de son leader, Adolphe Muzito, Vice-Premier ministre en charge du Budget. Face à des accusations persistantes de tribalisme et de nominations massives, le secrétaire général Blanchard Mongomba a livré un plaidoyer chiffré et offensif, pointant du doigt de « grossiers mensonges orchestrés par les ennemis de la République ».

Muzito, un nationaliste et non un tribaliste, martèle Mongomba

Dès l’entame de son allocution, Blanchard Mongomba a rappelé l’idéologie fondatrice de Nouvel Élan : un nationalisme assumé, tourné vers la défense de l’intégrité territoriale de la RDC, particulièrement face à l’agression rwandaise dans l’Est du pays. C’est au nom de cette vision, a-t-il expliqué, qu’Adolphe Muzito a répondu favorablement aux consultations initiées par le Président Félix Tshisekedi, menées par le conseiller spécial en matière de sécurité, Eberande Kolongele.

Selon le SG de Nouvel Élan, les convergences de vues entre Félix Tshisekedi, la Première ministre Judith Suminwa et Adolphe Muzito, notamment sur la défense du territoire et l’amélioration des conditions sociales, ont justifié l’entrée de l’ancien Premier ministre au Gouvernement Suminwa II, à la tête de la Vice-Primature du Budget.

Des chiffres pour démonter les accusations

Répondant à ceux qui accusent Muzito de tribalisme et de népotisme, Blanchard Mongomba a opposé des faits précis et vérifiables.

■ Nombre réel de membres du cabinet : 150, dont 45 pour le vice-ministre — loin des « 500 fictifs inventés par des soi-disant analystes », selon lui.

■ Composition de l’administration du Budget : 34 directeurs, dont un seul originaire de la même province que Muzito.

■ Au niveau du parti : ni le SG ni le SGA ne viennent de la province de Muzito, “preuve que Nouvel Élan n’a jamais fonctionné sur une logique tribale”.

■ Le directeur de cabinet du VPM est originaire de l’Équateur, et son adjoint de la Tshopo.

Pour Mongomba, ces chiffres suffisent à « réduire en poussière » les accusations visant à ternir la réputation de son leader.

Nouvel Élan se mobilise et tonne : « Trop, c’est trop ! »

La matinée politique a également pris des allures de mobilisation populaire. Des milliers de militants ont réaffirmé leur loyauté au Président Félix Tshisekedi, à la Première ministre Judith Suminwa et à Adolphe Muzito, allant jusqu’à promettre de défendre ces autorités « jusqu’au sacrifice suprême ».

Blanchard Mongomba a averti : le silence du parti ne doit jamais être interprété comme une faiblesse. Nouvel Élan, dit-il, ne laissera plus passer les tentatives de « détruire indirectement l’image du Chef de l’État en s’attaquant aux hommes d’État qui mettent en œuvre sa vision ».

Un appel ferme à l’éthique journalistique

Le SG a par ailleurs invité les journalistes à exiger des preuves auprès de toute personne souhaitant les instrumentaliser. « Ne vous laissez pas piéger par la désinformation », a-t-il insisté, brandissant l’arrêté officiel de nomination du cabinet et les documents d’affectation interne.

Nouvel Élan hausse le ton

« Trop, c’est trop ! », a lancé Blanchard Mongomba en conclusion.

Pour le parti, les attaques contre Muzito relèvent d’un « complot contre la République » et seront désormais contrées frontalement :

« Nous ferons face à ceux qui veulent déstabiliser le Congo de Lumumba », a-t-il martelé, sous les applaudissements des militants.