Face aux médias, ce mercredi 31 décembre 2025, le Coordonnateur du Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique (COUSP), Christian Ngandu, a présenté un bilan global des actions menées par son institution, tout en apportant des éclaircissements sur les rumeurs persistantes autour de la gestion des épidémies et des urgences de santé publique en République démocratique du Congo.
Concernant la maladie à virus Ebola, le Coordonnateur a rappelé qu’il s’agissait de la 16ᵉ épidémie enregistrée en RDC. Certaines hypothèses, notamment liées à la consommation de viande, sont actuellement évoquées. Toutefois, des mécanismes scientifiques sont en cours de mise en place afin de déterminer avec précision l’origine de cette flambée et éclairer l’opinion publique.
S’agissant de la Mpox, Christian Ngandu a souligné qu’un seul échantillon permet désormais de différencier la Mpox du choléra et d’autres pathologies, une avancée significative qui renforce la rapidité du diagnostic et l’efficacité de la prise en charge médicale.
Le Coordonnateur a insisté sur le fait que la résilience et les performances du COUSP reposent en grande partie sur l’accompagnement des plus hautes autorités du pays, notamment le Ministre de la Santé publique, le Directeur général du COUSP, ainsi que sur le soutien constant des médias, acteurs clés dans la sensibilisation et l’information sanitaire en RDC.
Au cours de l’année 2025, le COUSP a été confronté à plusieurs menaces sanitaires majeures, parmi lesquelles :
• La Mpox, classée urgence de santé publique de portée internationale par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Genève, et également urgence sanitaire continentale. Grâce aux efforts conjoints de plusieurs pays, dont la RDC, cette urgence a été progressivement dégradée.
• Le choléra, considéré comme une menace nationale, a fait l’objet d’une prise en charge prioritaire au niveau du COUSP.
• La maladie à virus Ebola, classée urgence nationale de très haut niveau, a nécessité un déploiement conséquent de moyens humains, techniques et financiers pour son contrôle et son éradication.
Au-delà des épidémies, le COUSP a également géré les conséquences sanitaires des inondations, particulièrement à Kinshasa, où plusieurs écoles, établissements de soins et ménages ont été affectés. En réponse, des centres d’hébergement ont été mis en place afin d’assister les populations ayant perdu leurs biens.
Le Coordonnateur a par ailleurs évoqué les risques liés à la contamination des eaux, notamment le cas de la rivière Katanga. Des équipes techniques sont déjà déployées sur le terrain pour mener des investigations approfondies et prévenir tout impact sanitaire sur les populations riveraines.
En conclusion, Christian Ngandu a précisé que cette sortie médiatique vise avant tout à répondre aux rumeurs, rassurer la population et rétablir la vérité sur la gestion des épidémies et des urgences de santé publique en République démocratique du Congo.
JSuana
