
Le Conseil d’État a tranché : Honoré Mulumba Kalala doit reprendre immédiatement ses fonctions de Directeur Général du Fonds Forestier National (FFN). Dans une décision rendue publique lundi 28 août 2025, la haute juridiction administrative a une nouvelle fois donné raison à l’ancien patron du FFN, suspendu depuis plus de six mois dans des circonstances qualifiées d’« arbitraires » par ses proches.
Derrière cette suspension, des tensions internes au sein du conseil d’administration du FFN, alimentées, selon plusieurs sources concordantes, par une implication directe du ministère de l’Environnement.
Le Conseil d’État a non seulement rejeté l’exception d’irrecevabilité soulevée contre la requête de Mulumba, mais a aussi confirmé la légitimité de sa demande de réintégration. Cette ordonnance vient s’ajouter à une première décision déjà favorable, restée lettre morte.
Un bras de fer institutionnel
Malgré cette double victoire judiciaire, Honoré Mulumba reste toujours écarté de ses fonctions. Sa tentative de reprise, le 22 juillet dernier, a été violemment bloquée par des mesures initiées directement depuis le cabinet de la ministre Ève Bazaiba, selon des témoins internes.
Le Conseil d’État ne cache plus son agacement et dénonce ouvertement le refus répété de la ministre d’exécuter les décisions de justice. Une situation qui relance le débat sur le respect de l’État de droit et l’indépendance des institutions publiques en République démocratique du Congo.
Alors que les regards sont désormais tournés vers le gouvernement et la Présidence de la République, l’opinion s’interroge : jusqu’où ira ce bras de fer entre la justice et le pouvoir exécutif ?
Rédaction