L’affaire prend une tournure à la fois politique et judiciaire des plus explosives. Alors que le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, a officiellement sollicité la levée des immunités parlementaires du ministre de la Justice, Constant Mutamba, également député national, les réactions se multiplient. Jeef PAMPI, administrateur principal d’Alerte-RDC, est monté au créneau avec des déclarations sans détour.

Selon lui, la démarche du procureur s’inscrit dans la stricte légalité :

« Constant Mutamba est protégé par ses immunités parlementaires. La demande du procureur n’est rien d’autre que l’application normale de la loi. »

Mais au-delà de cet aspect juridique, Jeef PAMPI ne cache pas sa préoccupation face à la gravité des faits reprochés au ministre :

« Le ministre est dans les sales draps. Les accusations sont lourdes : détournement des fonds alloués à la construction de prisons à Kisangani, insubordination, et surtout, des irrégularités dans la gestion des indemnisations destinées aux victimes de guerre. »

Selon certaines sources parlementaires, une nouvelle plainte aurait été introduite par un groupe de députés nationaux, confirmant ainsi l’escalade judiciaire autour du ministre.

Jeef PAMPI pousse même la réflexion plus loin :

« Mutamba ne cherche pas seulement à se protéger. Il pourrait aussi vouloir protéger d’autres personnes ou des intérêts plus vastes. À ce stade, il devient une véritable brebis expiatoire. »

Un bras de fer aux allures de crise institutionnelle

Entre jeux d’influence, conflits internes et exigences de transparence, l’affaire Constant Mutamba cristallise les tensions au sommet de l’État. Si la levée de ses immunités venait à être autorisée, cela pourrait constituer un tournant politique majeur, révélateur d’un début de reconfiguration du rapport de force entre les institutions.

JSuana