À l’approche du 65e anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo, un cri de détresse s’élève depuis la commune de Kinshasa. Trésor Mayamba Mansanga, ancien président de la jeunesse kinoise, coordonnateur de la Force Vives de Kinshasa et ancien élève, lance un appel solennel au Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et à la Première ministre Judith Suminwa Tuluka pour sauver deux établissements emblématiques : l’Institut du 30 Juin et l’E.P I & II DIMA.
Ces deux écoles, pourtant symboles de l’histoire congolaise et piliers de l’éducation publique dans la capitale, sont aujourd’hui dans un état de délabrement avancé, abandonnées depuis plus de 25 ans hors de tout budget ou programme officiel. Ironie du sort : l’une d’elles porte le nom de la date même qui célèbre l’indépendance du pays, mais aucune infrastructure digne de ce nom n’y subsiste. Pas de sanitaires, pas d’accès sécurisé aux salles de classe, pas de cours de récréation, et pire encore, l’impossibilité de hisser l’emblème national comme autrefois.
Trésor Mayamba rappelle avec amertume que malgré la visite de la Première ministre il y a six mois et celle du gouverneur Daniel Bumba Lubaki trois mois auparavant, rien n’a été fait.
Face à cette injustice criante, il invite tous les anciens élèves et les membres de la société civile à se mobiliser le 30 juin 2025 pour une journée citoyenne d’assainissement, dans le but de redonner à ces écoles une nouvelle image. Plus encore, il demande au ministère de l’Urbanisme et à celui de l’Enseignement primaire et secondaire de faire démolir le complexe commercial érigé illégalement devant les écoles, bloquant l’accès des élèves à leurs salles de classe.
Dans un pays où l’avenir repose sur sa jeunesse, “École eza wenze te” devient le mot d’ordre de cette mobilisation. “Encadrer et former la jeunesse, c’est garantir un Congo fort demain”, martèle Trésor Mayamba, appelant les autorités à inscrire enfin ces écoles dans le programme prioritaire des festivités de l’indépendance.
L’heure est grave. L’action est urgente. L’histoire regarde.
