
Vingt-deux ans se sont écoulés depuis que l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) a marqué l’histoire de la République Démocratique du Congo (RDC) en prenant le contrôle de Kinshasa, le 17 mai 1997. Cet événement a mis fin à 32 années de régime autoritaire sous la direction de Mobutu Sese Seko.
Naissance de l’AFDL
L’AFDL voit officiellement le jour le 18 octobre 1996, à la suite d’une coalition entre plusieurs mouvements politico-militaires, parmi lesquels :
Le Parti Révolutionnaire du Peuple (PRP), dirigé par Laurent-Désiré Kabila
L’Alliance Démocratique des Peuples (ADP), fondée par Déogratias Bugera
Le Mouvement Révolutionnaire pour la Libération du Zaïre (MRLZ), conduit par Masasu Nindaga
Le Conseil Régional de Résistance pour la Démocratie, dirigé par Kisasse Ngandu
Octobre 1996 : Déclenchement du Conflit
Le conflit éclate dans le Sud-Kivu, région de l’est du pays. Rapidement, les troupes de l’AFDL réalisent d’importantes avancées militaires, surprenant aussi bien les autorités en place que les observateurs internationaux, qui n’avaient pas anticipé un tel tournant.
Les Ambitions de Laurent-Désiré Kabila
Dès le départ, les dirigeants de l’AFDL, menés par Laurent-Désiré Kabila, affichent clairement leur volonté de renverser Mobutu et de prendre le contrôle de Kinshasa. Si l’objectif est limpide, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur sa faisabilité, compte tenu de la taille du pays et de la complexité de la situation.
17 mai 1997 : La Prise de Kinshasa
Les 17 et 18 mai 1997, les troupes de l’AFDL, appuyées par le Rwanda et l’Ouganda, entrent triomphalement dans la capitale. La chute de Mobutu est alors actée, ouvrant la voie à une nouvelle ère politique en RDC.
Réactions et Interprétations
Le 17 mai est proclamé jour férié et rémunéré en RDC. Cet événement historique suscite des réactions contrastées au sein de la population congolaise. Si certains y voient une véritable libération, d’autres adoptent une lecture plus nuancée, soulignant les espoirs déçus et les défis structurels toujours présents.
Crispin Mutelembe