
Kinshasa, 12 août 2025 — À l’occasion de la Journée Internationale de la Jeunesse, célébrée cette année sous le thème « Local Youth Actions for the SDGs and Beyond », et coïncidant avec le 30ᵉ anniversaire du Programme d’action mondial pour la jeunesse, le Coordonnateur National du Corps des Jeunes Volontaires de la RDC (CJV-RDC), Alain Makuta Mukinyi, a dressé un tableau sans complaisance des maux qui freinent l’épanouissement des jeunes en République Démocratique du Congo.
Parmi les défis majeurs évoqués : chômage massif, manque d’accès à la formation professionnelle, exclusion socio-économique, manipulation politique, fracture numérique, pauvreté, et perte de repères civiques.
Face à cette situation, Alain Makuta propose un plan d’action structuré adressé au gouvernement, articulé autour de six axes prioritaires :
1. Formaliser un cadre légal clair et protecteur – Mise à jour de la loi 004 sur les ASBL, interdiction explicite de l’instrumentalisation politique des mouvements de jeunesse.
2. Renforcer l’indépendance du Conseil National de la Jeunesse – Garantir une représentation libre des associations, sans influence des partis politiques.
3. Conditionner les financements publics à la neutralité politique – Aucune subvention aux structures affiliées à des acteurs politiques.
4. Promouvoir la transparence et la reddition des comptes – Rapports financiers obligatoires, suivi citoyen via plateformes numériques ou observateurs indépendants.
5. Renforcer l’éducation civique et l’engagement critique – Formation aux droits humains, à la démocratie, et encouragement des débats publics pluralistes.
6. Encourager les partenariats internationaux – Coopération avec l’UNESCO, le PNUD, la Francophonie et l’Union Africaine pour un encadrement neutre et transparent.
Pour lui, « la clé est de rendre les organisations de jeunesse indépendantes, bien encadrées et protégées par la loi, tout en formant les jeunes à résister à toute récupération politique ».
En ce jour symbolique, le CJV-RDC invite le nouveau gouvernement à transformer les discours en actions concrètes, afin que la jeunesse congolaise cesse d’être perçue comme une main-d’œuvre politique et devienne le moteur du développement durable et de la gouvernance participative.
Rédaction