Le top dix des candidats capables de remporter la présidentielle en 2023 : 1. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo donné vainqueur dès le premier tour avec 52,6% des suffrages exprimés ; 2. Joseph Kabila : 22%; 3. Martin Fayulu: 13%; 4. Alain Daniel Shekomba: 10%; 5. Jean Pierre Bemba: 5,7%; 6. Joseph Olenghankoy : 3,9%; 7. Moïse Katumbi : 3%; 8. Azarias Ruberwa: 1%; 9. Vital Kamerhe: 0,9% ; 10. Adolphe Muzito: 0,6%.
Introduction
Pendant que les jours de l’année 2023 s’égrènent et nous font avancer dans le temps, les échéances politiques se pointent à l’horizon en République Démocratique du Congo. Partout, les états-majors des partis et regroupements politiques se préparent en conséquence. Ici, on réunit les moyens, les stratégies sont peaufinées là-bas et, ailleurs on élabore des discours. Tout le monde est occupé à imaginer et à réfléchir sur comment faire triompher son champion à la présidentielle du mois de décembre 2023, à laquelle plusieurs concurrents s’affichent, se prononcent et s’inscrivent sur la liste en attendant l’ultime affrontement.
Comme à son habitude et fidèle à la mission qu’il s’est assignée d’accompagner pas à pas les institutions de la RDC à toutes étapes en procédant à l’évaluation de leurs actions par le baromètre populaires, Echos d’opinion est de nouveau descendu sur terrain. Cette fois-ci, pour évaluer les chances des candidats présidentiables potentiels ou ayant déjà annoncé leurs candidatures et connaître ceux qui sont mieux positionnés pour remporter cette course de fond.
Agent concepteur : Echos d’Opinion.
Durée : Travail effectué du 15 mai au 31 juillet 2022.
Technique : Fiches aux questions fermées
Moyen utilisé : Sondage réalisé par les agents de la maison.
Motif : Au moment où le monde politique congolais est en ébullition et se prépare à affronter l’échéance électorale de décembre 2023, il est important de connaitre les chances que le souverain primaire accorde à l’un ou l’autre candidat potentiel ou déjà prononcé à conquérir le fauteuil présidentiel à l’issue du scrutin qui sera organisé à cette fin.
Interprétation
1.1 Ce travail de sondage d’opinion a été effectué d’une manière qualitative et quantitative
Qualitative : Ce travail scientifique doit répondre aux normes exigées en la matière. La qualité est l’une des exigences auxquelles il faut s’y conformer. Echos d’Opinion a travaillé en respectant strictement les règles en retenant les variables positives. Celles qui sont liées au sexe, niveau d’étude et la stratification par tranche d’âge. Il a rejeté les variables jugées négatives ayant train aux appartenances ethnique, tribale, linguistique et régionale, pouvant désorienter le sondage du but visé : l’objectivité.
Quantitative : Ce sondage a visé une très large cible, c’est-à-dire toute la population de la RDC. Eu égard aux difficultés que Echos d’Opinion a rencontré dans sa démarche, il s’est contenté d’un échantillon évalué à 5200 personnes réparties dans les 26 provinces du pays. Le chiffre qui a été estimé suffisamment représentatif de l’opinion congolaise.
Résultats :
Le présent sondage est publié en top dix sur un tableau unique. Les noms de dix candidats arrivés en tête, sont repris selon l’ordre décroissant au regard des pourcentages obtenus.
Les personnes ayant accepté de participer à ce sondage, ont eu à répondre à la question suivante : « lequel des candidats Président de la République ci-après, obtient votre faveur à la présidentielle de 2023 ? Pourquoi ? »
Top dix des candidats les mieux positionnés pour la conquête du fauteuil présidentiel :
Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo : 52,6%.
L’actuel Chef de l’Etat de la République Démocratique du Congo mène la danse vers sa propre succession en 2023. Au cas où l’élection présidentielle s’organiserait aujourd’hui, F. A. Tshisekedi Tshilombo remporterait le scrutin haut la main au premier Tour. Malgré une large campagne de diabolisation de sa personne et de sa gestion sur les réseaux sociaux, le peuple congolais pense le contraire.
Selon le présent sondage réalisé par Echos d’Opinion, Félix Tshisekedi est encore très populaire, parce qu’il est considéré comme l’incarnation et l’artisan du changement en RDC. 52,6% de Congolais lui accorderaient leurs voix. Cette opinion favorable et largement majoritaire, met à son avantage un bilan très positif sur le plan social, économique et politique.
Malgré le contexte de guerre qui fait rage à l’Est du pays, il a réussi à décrété et appliqué la gratuité de l’enseignement de base et primaire, une décision qui a permis à plusieurs millions des enfants congolais à être scolarisés ; l’augmentation exponentielle du Budget national qui a doublé grâce à la vigilance tous azimuts de l’Inspection Générale des Finances réactivée et redynamisée ; l’augmentation substantielle des salaires de base ; la mécanisation de plusieurs dizaines de milliers des enseignants et fonctionnaires , la hausse du solde alloué ainsi que le solde aux militaires et policiers ; ainsi que celle de la rente des retraités ; la liberté d’expression et d’opinion ; l’établissement d’une justice devant laquelle tous sont égaux et, celui d’un véritable Etat de droit dans lequel les libertés de chacun sont garanties.
Il faut aussi souligner que Félix Tshisekedi se fait accompagner par une machine électorale irrésistible qui broie tout sur son chemin et ratisse large dans l’’ensemble du pays. (La description et les détails sont publiés sur un autre sondage sur les partis qui accompagnent le Chef de l’Etat vers sa réélection en 2023).
Joseph Kabila Kabange : 22%
Au cas où Joseph Kabila se présenterait aujourd’hui à la présidentielle, il recueillerait seulement 22% d’opinion favorable. C’est-à-dire, largement surclassé par son successeur qui le distance de plus des 30 points. Muet comme une carpe, énigmatique, celui que les Congolais préfèrent appeler le Raïs (Président en Arabe et en swahili), subjugue et fascine encore une frange de l’opinion congolaise qui fait de lui un potentiel présidentiable.
Il a à son actif l’alternance démocratique et civilisé du pouvoir au sommet de l’Etat ; une attitude effacée et discrète en dépit de tous les tumultes qui caractérisent l’espace politique en RDC ; la réunification de l’ensemble du pays dans le contexte qu’il a trouvé à son accession à la magistrature suprême, avoir légué à son successeur un pays réunifié et une armée qui se trouvait sur une courbe de puissance ascendante Etc.
Toutefois, il faut reconnaitre que la très basse cotation du président honoraire est due à la baisse du régime de sa plate-forme politique, le FCC mise en lambeaux par Félix Tshisekedi. Le PPRD son parti est aussi aux abonnés absents, malgré quelques timides et hésitantes manifestations ponctuelles que l’on constate de temps en temps.
Martin Fayulu Madidi : 13%
Ses soutiens estiment qu’il est le seul à incarner l’Opposition au pouvoir de Félix Antoine Tshisekedi. Mais sa côte de popularité est en perpétuelle dégringolade pour ne pouvoir obtenir que 13% d’opinions favorables au cas où le scrutin présidentiel se tiendrait à ce jour.
Alors qu’il se classe encore en bonne position dans le Kwilu-Kwango, Fayulu voit sa popularité s’érodée dans la ville province de Kinshasa, sous les coups de boutoir croissant et de plus en violent de l’ACP de Gentiny Ngobila Mbaka qui est en train de s’accaparer de l’ensemble de l’électorat de la Capitale.
A cela s’ajoute le caractère iconoclaste de sa plate-forme électorale Lamuka qui s’est vidée de la quasi-totalité de ses poids lourds dont la grande majorité s’est ralliée au pouvoir en place à l’exemple de Moïse Katumbi, Jean Pierre Bemba et Freddy Matungulu. Adolphe Muzito est le dernier à se désolidariser du leader de l’éCIDé qui veut se confondre lamentablement à Lamuka, alors que beaucoup pensent que ce dernier appartiendrait déjà à l’Union Sacrée au regard du grand nombre de ses leaders qui ont rejoint la coalition majoritaire du Chef de l’Etat.
Alain Daniel Shekomba : 10%
Un candidat strictement indépendant dans le vrai sens du mot. L’opinion qui lui est favorable se recrute surtout au sein de l’élite. Elle situe son champion au centre. Alain Shekomba n’hésite pas à s’en prendre au pouvoir comme à l’Opposition au cas où d’un côté comme de l’autre on tente de mettre en veilleuse l’intérêt des Congolais pour s’arroger tous les privilèges.
Grand adepte de la nouvelle technologie de l’information, il se projette toujours en avance sur ses contemporains en prônant et en privilégiant l’auto-emploi par l’entreprenariat, plutôt que celui traditionnel en voie de disparition à cause de l’invasion du monde de travail par la robotique.
Ses partisans l’apprécient aussi, grâce à ses analyses pertinentes et scientifiques sur le présent et le futur de la RDC. Il recueillerait 10% des suffrages exprimés à la présidentielle, au cas où elle aurait lieu pendant cette période.
Jean Pierre Bemba Gombo : 5,7%
Le leader du MLC est un homme de sérail qui a un poids politique évident et indéniable en République Démocratique du Congo. Il est accrédité de 5% dans le cas où l’on organiserait le scrutin présidentiel en ce moment. Il garde encore sa popularité dans l’espace du grand Equateur dont, il est originaire.
Son image est un peu écornée à l’Est et dans certaines parties du Sud-ouest du pays à cause des massacres auxquels se seraient livrés les miliciens du MLC dans la partie nord-est du pays. Beaucoup ne le voient pas entrer en compétition avec Félix Tshisekedi, dont il l’un des principaux et incontournables soutiens.
Joseph Olenghankoy : 3,9%
Le leader du Fonus que certains qualifient d’insubmersible, est le plus futé et le plus aguerri de tous les potentiels candidats président de la République. S’étant engagé encore très jeunes, dans la lutte pour la démocratisation du pays aux côtés des icônes politiques du pays comme Etienne Tshisekedi wa Mulumba , Nguz A Karl I Bond, le Professeur Lihao Eboa et tant d’autres, Joseph Olenghankoy s’était fait remarquer par son courage et son dynamisme extraordinaires. Caractéristiques qui lui ont procuré admiration et respect auprès de ses ainés et paires politiques de l’époque. Prestige qu’il a su gardé jusqu’à ce jour au sein de la classe politique actuelle dans laquelle il joue un grand rôle de sage.
3,9% de Congolais le jugent apte et capable d’occuper le fauteuil présidentiel en 2023. Mais, pour ses détracteurs, sa position de modérateur de la classe politique congolaise ne lui permet d’entrer en compétition avec les autres.
Moïse Katumbi Chapwe : 3%
Le président d’ensemble voit sa popularité fondre comme neige sous le soleil. Jadis considéré comme l’un des probables candidats pouvant inquiéter et faire basculer l’actuel Chef de l’Etat en 2023. Mais, c’était sans compter avec la finesse politique de celui dont il serait le challenger pour concourir au fauteuil présidentiel, Félix Antoine Tshisekedi.
Ce dernier a réussi à le rallier à sa cause avant que les choses ne se gâtent ; lui ôtant ainsi tout son prestige d’Opposant. Ses multiples volts-faces, hésitations et revirements inexpliqués, ont poussé certains de ses fidèles lieutenants à le quitter et vider son camp.
Ensemble perd chaque jour les partis et les personnalités qui lui octroyaient un poids politique certain. Moïse Katumbi ne récolterait que 3% des suffrages favorables, au cas où l’on organiserait l’élection présidentielle au cours de cette période.
Azarias Ruberwa Manyiwa : 1%
Une figure bien connue, très remarquée et autant controversée de la scène politique congolaise. Ses compatriotes lui reconnaissent une certaine dose de sérieux et de rigueur dans la gestion. Qualités qui lui valent un certain degré d’estime. Mais sa sulfureuse réputation de collision avec les différents groupes rebelles à la solde du Rwanda, a fini par émousser les ardeurs de beaucoup de ses admirateurs.
En cas de scrutin présidentiel aujourd’hui, le leader du RCD ne sera crédité que 1% d’opinion congolaise favorable. A ce niveau, Azarias Ruberwa doit encore se réjouir, car nombreux autres potentiels candidats président gisent tout simplement sous les décombres de leur popularité qui se conjugue désormais au passé.
Vital Kamerhe Lwa Kanyinginyi : 0,9%
Il est le type même de l’homme politique qui ne représente plus que l’ombre de lui-même. Kamhere voit sa cote de popularité descendre en deçà de 1%, pour ne récolter que 0,9 au cas où le scrutin présidentiel aurait lieu en ce moment. Ceci est une preuve évidente que malgré l’innocence lui reconnue par la justice congolaise dans le procès dit des 100 jours, les Congolais ont perdu toute confiance qui était la leur, au président de l’UNC.
L’homme a perdu l’admiration et l’estime des siens, après avoir été longtemps pressenti comme probable futur Président de la République. Lui qui se surnommait le Sarkozi congolais et que d’aucuns considéraient comme le faiseur des rois. A en croire les sondés ; l’affaire 100 jours a été pour lui une tombe politique qui l’a englouti tout entier, sans lui laissé la moindre possibilité de ressortir même plus tard.
Cela, malgré l’enthousiasme sans gêne et les déclarations tonitruantes de quelques-uns de ses fanatiques totalement aveugles. Aux dires des enquêtés, Jésus Christ serait capable d’opérer le miracle capable de ressuscité et de redonner la vitalité à Vital dans les cœurs de ses compatriotes.
Adolphe Muzito : 0,6%
Ancien lumumbiste, le leader du Nouvel élan est en totale déperdition dans l’opinion congolaise. Cette dernière ne lui accorderait plus que 0,6% des suffrages favorables en cas d’une élection présidentielle. Néanmoins, il a obtenu la grâce de fermer la marche en occupant le bas du podium du le top dix des candidats les mieux positionnés pour conquérir le fauteuil présidentiel en 2023.
Très populaire après avoir atteint le point d’achèvement de l’initiative PPTE, l’ancien Premier Ministre « PALU » de Joseph Kabila, a vu sa popularité s’éroder petit à petit à cause de ses propres turpitudes dues à son instabilité politique. Il a trahi son mentor, le patriarche Antoine Gizenga et, Joseph Kabila ensuite.
Le coup de massue qui a réduit en poussière le peu de sympathie qui restait encore dans le grand Bandundu, lui a été asséné au moment où il a abandonné le terrain au seul Fayulu en se désolidarisant de ce dernier. Le cas de Muzito, est une grande leçon à tirer par tous les hommes politiques inconstants. A un certain moment ou à un autre, le peuple du manque de constance de leurs leaders, qu’il finit par vomir.
Conclusion
Certes, l’élection présidentielle n’a pas encore eu lieu. Il faudra attendre le mois de décembre 2023 pour qu’elle se tienne. Toutefois, grâce au présent sondage, les uns et les autres peuvent se faire l’idée de ce qui les attend au moment ultime. Ils peuvent encore changer leurs stratégies, nouer de nouvelles alliances, mieux régler et graisser la machine ou changer le fusil d’épaule pour espérer faire mieux.
Selon les résultats obtenus, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est donné favoris et vainqueur haut la main au premier tour avec le score sans appel de 52,6%. Deux atouts majeurs lui procurent cette avance : un bilan largement positif ; et une vaste plate-forme politique, considérée comme un Léviathan électoral irrésistible, aplatissant et démontant tout sur son
Toutefois, d’ici décembre 2023, beaucoup de paramètres peuvent intervenir pour changer la donner. Ainsi, l’heure n’est pas encore au pleur, grincement de dents, découragement et la déception. Les chances sont encore intactes pour tous les prétendants, malgré la notable longueur d’avance déjà prise par le Président de la République en place. L’accession à la magistrature suprême est encore à la portée de tous.
Echos d’Opinion adresse ses félicitations aux candidats les mieux positionnés et les encourage à continuer sur leur lancée, afin de mériter le choix de leurs compatriotes.
Échos d’Opinion