LES ENTREPRISES MINIERES ETATIQUES DE LA RDC SONT-ELLES SOUS LE COUP D’UNE MALEDICTION ?
Dans sa réflexion de se dimanche, le lobbyiste et stratège en investissement, Patrick Onoya Ntambwe s’est interrogé sur le développement des entreprises minières de la République Démocratique du Congo, question de savoir si ces dernières sont sous le coup la malédiction ou pas.
( Note : Lecture un peu longue mais nécessaire )
Réfléchissant un dimanche comme celui-ci sur le développement de la RDC, après avoir suivi attentivement le discours éloquent du Chef de l’Etat Felix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO à la 79 ème Assemblée Générale des Nations-Unies à New York, le mercredi 25 septembre dernier, nous ne pouvions nous empêcher de rechercher des » causes métaphysique » (spirituelles) qui pourraient expliquer cette débâcle des industries extractives étatiques en RDC.
Du haut de la tribune des Nations-Unies, le Président de la République a tenu » de tous ses vœux et de toute son énergie » à plaider en faveur des intérêts de la RDC, entre autre le développement mondiale du » numérique » pour lequel notre pays détient l’essentiel des ressources minérales intervenant dans l’industrie électronique (cuivre, cobalt, coltan, cassitérite, lithium , etc.).
- Problématique : Si la RDC détient l’essentiel des minerais nécessaires pour l’industrie électronique, pourquoi toutes les entreprises minières étatiques sont en faillite ?
Existe-t-il une loi, non écrite, qui condamne les entreprises minières étatiques à demeurer en faillite au profit des entreprises privées qui louent (« contrat d’amodiation ») certaines concessions de ces dernières ?
Et, enfin, si ladite loi non-écrite existait, qui a signé le certificat de décès de l’industrie extractive étatique de la RDC pour qu’elle demeure jusqu’aujourd’hui en faillite pendant que les entreprises minières privées du même secteur sont pratiquement toutes prospères ?
Face à un tel questionnement et y réfléchissant un dimanche, nous n’avons pas pu nous empêcher d’évoquer des causes spirituelles.
Qu’à cela ne tienne, en restant scientifique et faisant une analyse historique du secteur minier congolais , nous avons compris que pendant la période coloniale, l’industrie extractive n’a pas échappé à la crise financière mondiale de 1929 tristement célèbre .Dans la foulée, Union Minière du Haut-Katanga ( l’ancêtre de la Gecamines d’aujourd’hui ) et bien d’autres entreprises minières coloniales avaient perdu en cette période plus de 50% de leurs chiffres d’affaires entraînant la faillite de plusieurs petites et moyennes mines. Cette situation a duré près de 10 ans ( de 1929 à autour de 1939 ).
Cependant, nous notons qu’après cette période sombre, l’industrie extractive du Congo Belge a repris de plus belle s’appuyant notamment sur la demande en minerais stratégique qu’avait généré la » deuxième guerre mondiale » (de 1939 à 1945).
Par ailleurs, en RDC , nous avons tous appris qu’après l’indépendance et surtout à l’époque du Zaïre, la Gecamines était l’une des contributrices essentielles des recettes étatiques. Mais depuis la débâcle économique des années 90 et début 2000, plus de 20 ans après, l’industrie extractive étatique ne s’est jamais plus relevée en laissant la place a une multitude de multinationales minières comme s’il n’existait plus d’espoir de la voir renaître un jour des centres.
Nous remarquons malheureusement que les autres entreprises minières étatiques ont subi le même sort que celui de la Gecamines, notamment la MIBA, SOKIMO, SAKIMA, etc.
Aucune entreprise minière étatique n’a échappé à la malédiction !
Perplexe face à cette situation, nous ne nous sommes pas empêché d’évoquer l’existence des causes spirituelles.
Pour finir, en restant scientifique, nous disons ceci :
Chaque entreprise minière étatique en faillite contient en son sein les germes de sa prospérité .
Pour que les congolais profitent pleinement de leurs richesses minières, tel le vœu du Chef de l’État, il est important que :
- Primo : – » qu’une énergie suffisante soit déployée pour vaincre ladite malédiction des entreprises minières étatiques » ;
- Secundo : – » qu’il soit développé une stratégie de promotion d’une multitude de petites et moyennes mines dans lesquelles les congolais seraient les actionnaires majoritaires « .
Car, une multinationale constitue, d’un point de vue des relations internationales, le prolongement de l’influence d’un pays étranger dans un autre.
A ce jour, les minerais produits dans le grand Katanga par les canadiens, les chinois, indiens, sud-africains et autres ne nous appartiennent pas !
Car le gouvernement de la RDC ne peut pas s’en servir pour influer sur le cours mondial des minerais, pour la simple raison que cette dernière ne possède pratiquement pas un stock qui lui est propre . ( _loi de l’offre et de la demande )
Que dire d’autre :
- sommes-nous sous le coup d’une malédiction ? ou bien, il y a lieu, objectivement, d’analyser des pistes de sortie de crise rationnelle ?
La bible déclare dans le livre de Osée 4.6 :
» Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance. Puisque tu as rejeté la connaissance, Je te rejetterai, et tu seras dépouillé de mon sacerdoce; Puisque tu as oublié la loi de ton Dieu, J’oublierai aussi tes enfants. «
BON DIMANCHE !
PATRICK ONOYA TAMBWE