L’accord censé mettre fin à plus de trois ans de tensions armées entre la République démocratique du Congo et le Rwanda a été signé ce jeudi 4 décembre 2025 à Washington, sous la médiation du président américain Donald Trump, entouré de plusieurs chefs d’État.

Mais à peine signé, l’accord suscite déjà interrogations et doutes quant à son application réelle sur le terrain.

Une signature sous haute méfiance

Tout au long de la cérémonie, la méfiance entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame est restée palpable.

Bien que les deux dirigeants aient apposé leur signature sur le document et déclaré vouloir respecter les engagements pris, aucune poignée de main n’a été échangée.

Un geste symbolique qui, en diplomatie, marque souvent l’amorce d’un rapprochement mais qui, cette fois, n’a pas eu lieu.

Trump, médiateur… ou grand bénéficiaire ?

Dans son discours, Donald Trump a souligné que Tshisekedi et Kagame « ont passé du temps à s’entretuer mais s’aiment bien ».

Il a également affirmé vouloir garantir une gestion équilibrée des minéraux stratégiques entre les deux pays, un secteur crucial pour les chaînes d’approvisionnement mondiales.

D’où la question que beaucoup se posent :

Dans ce deal, n’est-ce pas finalement Washington et Trump lui-même qui sort le plus gagnant ?

Qui respectera l’accord… et qui ne le fera pas ?

La question du respect de l’accord reste entière.

Kinshasa et Kigali nourrissent des griefs réciproques, et chacun demeure prudent.

Si l’une des deux parties ne respecte pas les engagements pris, la suite pourrait raviver les tensions et remettre en cause les efforts de stabilisation engagés.

Accord sous pression ?

Certains observateurs s’interrogent :

Les deux présidents ont-ils signé sous pression des États-Unis ?

Difficile de le confirmer, mais l’attitude réservée des deux dirigeants laisse planer le doute sur un enthousiasme réellement partagé.

RDC – Rwanda : qui gagne, qui perd ?

Sans geste fort, sans rapprochement visible et avec une méfiance toujours installée, il est encore trop tôt pour déterminer le véritable vainqueur de cet accord.

Tout dépendra de la mise en œuvre des engagements sur le terrain, de la volonté politique réelle des deux capitales et du rôle que Washington décidera d’y jouer.

JSuana