Kinshasa, 29 décembre 2025 — Lors de sa sortie médiatique de ce lundi, Maître Joël Kitenge, avocat et analyste juridique, est monté au créneau pour répondre point par point aux accusations portées par Mils Tshibangu contre le ministre Guy Loando Mboyo, accusations liant ce dernier à la rébellion de Corneille Nangaa autour d’hypothétiques carrés miniers confisqués.
Pour Maître Kitenge, le débat est clair : il repose sur une confusion entretenue, voire sur une manipulation délibérée de l’opinion publique.
Selon Maître Joël Kitenge, Mils Tshibangu affirme lui-même que Corneille Nangaa ne possède aucun carré minier. Dès lors, s’interroge-t-il, sur quelle base Guy Loando serait-il accusé d’avoir confisqué un bien inexistant ?

« Est-ce une illusion, une construction politique ou simplement de la haine personnelle ? », questionne l’avocat.
Il rappelle que, si Nangaa avait eu un carré minier à déclarer, la loi l’obligeait à le faire auprès des autorités compétentes, et non à travers des accusations médiatiques.
Maître Kitenge précise également que José Mpanda ne détient aucun carré minier et n’exploite aucune mine sur le territoire national, balayant ainsi les amalgames faits dans certaines prises de parole.
Pour l’avocat, toute enquête sérieuse doit répondre à deux questions fondamentales :
Pour qui la personne mise en cause travaille-t-elle ? Dans quel but agit-elle ?
Or, relève-t-il, dans les déclarations de Mils Tshibangu, Guy Loando n’est jamais clairement cité dans les faits documentés. Aucun document produit ne mentionne son nom, ni son implication directe ou indirecte.
« Son image est salie, mais aucune preuve ne l’implique », tranche Maître Kitenge.
Sur la question politique, Maître Kitenge rejette catégoriquement la prétention de Mils Tshibangu à se présenter comme combattant historique de l’UDPS.
Il affirme que ce dernier a travaillé sous le régime de Joseph Kabila, en collaboration avec un proche de l’ancien président, et le met publiquement au défi d’apporter la preuve contraire.
Autre point troublant soulevé par l’avocat : Mils Tshibangu aurait, lors d’une sortie médiatique, dédouané certaines figures citées dans l’affaire pour concentrer ses attaques uniquement sur Guy Loando, évoquant l’existence d’une enveloppe financière reçue de ces dernières.
Maître Kitenge souligne un fait majeur : aucune société minière ne s’est jamais déclarée lésée, escroquée ou abusée par Guy Loando.
« Comment peut-on défendre une entreprise qui ne réclame rien et qui ne se plaint de rien ? », s’interroge-t-il.
Pour Maître Joël Kitenge, aucun lien de causalité sérieux ne permet d’affirmer que Corneille Nangaa aurait pris les armes à cause de biens prétendument confisqués par Guy Loando.
Il rappelle que les frustrations et les massacres dans l’Est de la RDC ne datent ni de Guy Loando, ni de José Mpanda, ni même de Corneille Nangaa, mais bien avant leur apparition sur la scène concernée.
En voulant, selon lui, défendre maladroitement le Chef de l’État, Mils Tshibangu se serait transformé inconsciemment en relais actif de la communication de l’AFC-M23, contribuant à diffuser un narratif qu’il qualifie de “poison rwandais”.
Maître Kitenge critique également le fait que Mils Tshibangu se soit contenté de documents fournis par des partenaires rencontrés en Afrique du Sud, sans élargir ses investigations à d’autres entreprises ou sources indépendantes.
Interrogé sur sa crédibilité à défendre Guy Loando, Maître Joël Kitenge affirme assumer pleinement son rôle, laissant à la population le soin de juger.
Il lance enfin un appel solennel aux leaders d’opinion, journalistes et acteurs publics : « Évitons de tomber dans les pièges de l’ennemi, souvent financés par de l’argent payé par X ou Y pour salir l’image de la nation. »
Maître Kitenge conclut par une interrogation qui, selon lui, résume tout le dossier :
« Qui a lu un seul document présenté par Mils Tshibangu où le nom de Guy Loando est cité noir sur blanc ? Qu’il le cite, ne serait-ce qu’une seule fois. »
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