L’audition de Constant Mutamba ce vendredi à la Cour de cassation n’a pas seulement mobilisé les militants et les médias – elle a aussi tourné au drame. Lors de la dispersion brutale opérée par la police à coups de gaz lacrymogènes, Kevin Bolamba, figure active du soutien populaire au ministre de la Justice, a été touché, tout comme plusieurs membres de sa délégation.

Au milieu de cette opération confuse et violente, une femme a été grièvement blessée, selon des témoins sur place. Plusieurs autres personnes, y compris des manifestants pacifiques, ont été victimes de chocs émotionnels et de blessures légères, accentuant le climat de panique aux abords de la haute juridiction.

Malgré les bousculades et l’inhalation de gaz, Kevin Bolamba a rapidement tenu à rassurer ses proches et sympathisants : « Je vais bien », a-t-il affirmé au téléphone lors d’un échange avec la rédaction de Changement7.net, précisant qu’il restait déterminé à poursuivre son engagement « pour la vérité et la justice ».

Ces violences, survenues dans un contexte déjà tendu, relancent une fois de plus le débat sur la gestion musclée des foules par les forces de l’ordre, surtout lorsqu’il s’agit de rassemblements politiques sensibles. Les organisations de la société civile et les professionnels des médias réclament une enquête urgente et des sanctions contre les auteurs de ces dérives.

Pendant que Constant Mutamba, lui, regagnait son domicile en homme libre après son audition, la rue portait encore les stigmates d’une répression que beaucoup jugent disproportionnée.

Rédaction