
Kinshasa, mardi 14 octobre 2025. Le mouvement citoyen LUCHA-RDC a tenu un point de presse dans la capitale congolaise pour réclamer la libération immédiate et sans condition de son militant Jedidia Mabela, condamné à six mois de prison à Kisangani.
Devant la presse, Richard Mandoka, l’un des animateurs du mouvement, a dénoncé une arrestation jugée arbitraire et politiquement motivée, illustrant selon lui une instrumentalisation inquiétante de la justice par les autorités provinciales de la Tshopo.
« Notre camarade Jedidia Mabela a été arrêté le 1ᵉʳ octobre, conduit au parquet général de Kisangani, auditionné, puis transféré le même jour à la prison centrale. Il a été condamné en procédure de flagrance à six mois de prison sur base d’accusations mensongères montées de toutes pièces par le gouverneur Paulin Lendongolia », a déclaré la LUCHA.
Une justice au service du pouvoir ?
Le mouvement citoyen déplore une justice “aux ordres”, transformée en outil de répression contre ceux qui dénoncent la mauvaise gouvernance. Pour la LUCHA, le seul tort de Jedidia Mabela est d’avoir exercé son droit légitime à la liberté d’expression en critiquant la gestion opaque des ressources publiques dans la province de la Tshopo.
La LUCHA pointe notamment du doigt la dépense jugée scandaleuse liée au financement du double concert de l’artiste Rebo Tchulo en août dernier un choix qualifié d’« indécent » dans une province où la population manque d’électricité, d’eau potable et d’infrastructures routières.
« Ce choix traduit un manque criant de priorité et d’éthique. Dans une province en détresse, financer la fête plutôt que la vie des citoyens relève du mépris », a fustigé le mouvement.
Dans son communiqué, la LUCHA exige :
- la libération immédiate et sans condition de Jedidia Mabela ;
- le respect des droits humains pour tous les militants et citoyens ;
- la fin des arrestations arbitraires orchestrées contre les défenseurs civiques dans la Tshopo.
« La force d’un État ne se mesure pas à sa capacité de réprimer, mais à sa volonté d’écouter son peuple », a rappelé la LUCHA, promettant de rester mobilisée jusqu’à la libération totale de son camarade.
La conclusion du mouvement est sans équivoque :
« Libérez Jedidia Mabela maintenant ! »
