J’ai suivi plusieurs témoignages des personnes ayant été victimes des guerres violentes entre le Rwanda et l’Ouganda sur le sol congolais non seulement à Kisangani, mais aussi dans d’autres territoires à l’Est de la République Démocratique du Congo. Parmi les témoignages, j’ai suivi cette jeune fille avec les deux jambes sont amputées par des balles croisées des armées Ougandaises et Rwandaises. La jeune fille est très chanceuse d’être en vie malgré son handicap pas naturel mais forcé par les envahisseurs étrangers. Tous les membres de sa famille sont morts dans ces événements atroces.

Nous sommes tous tristes de suivre ces témoignages traumatisants d’une part et d’autre part nous avons dans les gouvernements provinciaux et nationaux ainsi dans d’autres institutions de la République des personnes congolaises qui ont été des acteurs principaux de ces événements aux côtés des Rwandais et des Ougandais. Est il normal que nous soyons si tolérants et naïfs à ce point ?

Ne faudrait il pas tirer les leçons du passé et des rebellions actuelles pour adopter des lois plus contraignantes et sévères qui protègeraient davantage nos compatriotes et notre pays contre les pays agresseurs et contre les compatriotes qui se sont associés et s’associent à ces criminels étrangers pour mettre la vie de nos concitoyens en danger?

Il me semble que ne pas le faire revient à la capitulation qui permet aux traîtres de continuer à jouer leur rôle de traître à partir des institutions de la République.

Ne faut il pas adopter des règles qui mettent en application les conclusions du Rapport Mapping qui élaborent les listes exhaustives des acteurs et participants à ces guerres fratricides de façon à les isoler des institutions de la République à tous les niveaux ? Ne faudrait il pas que la participation à ces rebellions figure dans le casier judiciaire de ces criminels pour les empêcher tout au moins de participer à gouvernance du pays surtout lorsqu’il s’agit des mandats électifs ?

Ces guerres n’ont fait que favoriser les infiltrations étrangères dans notre pays en nous mélangeant avec des traîtres qui vivent avec nous, travaillent parmi nous et trahissent notre pays chaque jour à partir de l’intérieur mettant ainsi en mal la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la RDC.

L’adoption à l’assemblée nationale de la proposition de Loi Tshiani de pere, de mère et d’épouse est l’un de ces mécanismes pour défendre la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la RDC.

Noël Tshiani Muadiamvita