Jeef Pambi, leader de l’organisation ALERTE-RDC (Alternative Laïque Engagée pour la Refondation Totale de l’État), a exprimé des préoccupations majeures concernant la peine de mort en République Démocratique du Congo (RDC). Il souligne que, dans un pays où la justice est qualifiée de « malade » par ses propres dirigeants, la réintroduction ou l’application de la peine capitale suscite de profondes inquiétudes.
Cette position de Jeef Pambi s’inscrit dans un contexte où le gouvernement congolais a récemment intensifié sa lutte contre le banditisme urbain, notamment à travers l’opération « Ndobo ». Cette initiative a conduit à l’arrestation et à la condamnation à mort d’Issa Bokalango, un chef de gang notoire impliqué dans des actes de violence graves à Kinshasa.
Toutefois, Jeef Pambi et d’autres défenseurs des droits humains estiment que l’application de la peine de mort dans un système judiciaire défaillant comporte des risques élevés d’erreurs judiciaires et d’injustices. Ils plaident pour des réformes profondes du système judiciaire avant d’envisager des mesures aussi irréversibles que la peine capitale.
Par ailleurs, Jeef Pambi a récemment lancé officiellement ALERTE-RDC, une coalition de laïcs œcuméniques, de mouvements citoyens et d’organisations de la société civile. Cette structure vise à éveiller la conscience de la population et à alerter sur les antivaleurs qui entravent le développement du pays, telles que la corruption, le tribalisme et le banditisme. 
En somme, la position de Jeef Pambi met en lumière le dilemme auquel la RDC est confrontée : assurer la sécurité publique tout en garantissant le respect des droits humains fondamentaux dans un cadre judiciaire fiable et équitable.
J.S/Changement7.Net
