
Kinshasa – Face à la persistance des violences à l’Est de la République Démocratique du Congo, la coalition Paix et Peace hausse le ton et choisit la voie institutionnelle. Ce mercredi, une délégation conduite par Jeef Pambi, modérateur de l’organisation, a présenté ses civilités à la rapporteur adjointe de l’Assemblée nationale, dans le cadre d’une démarche citoyenne de plaidoyer pour la paix initiée .
Aux côtés de la coalition Paix et Peace, Jeef Pambi affirme qu’il est temps pour les Congolais de prendre leur destin en main, dans un contexte sécuritaire de plus en plus alarmant.
« La paix ne viendra pas d’un autre peuple. Elle doit être l’œuvre des Congolais eux-mêmes, soit par les armes, soit par le dialogue », a martelé Jeef Pambi devant la presse.
Des constats glaçants en provenance de l’Est
Récemment, une délégation de la coalition Paix et Peace s’est rendue à Uvira, dans le Sud-Kivu, pour documenter la réalité du terrain. Le retour est sans appel : des crimes persistants, une population abandonnée, et une détresse généralisée.
« Ce que nous avons vu à l’Est laisse les Congolais sans voix », a confié un membre de la délégation.
Si les forces armées de la RDC (FARDC) sont saluées pour leurs efforts, le manque de résultats tangibles alimente une lassitude au sein de la population. Le sentiment général est celui d’un combat qui s’éternise, sans espoir concret de paix durable.
Un pacte social comme alternative
Dans cette dynamique, les organisations de la société civile, notamment les mouvements de femmes, appellent à une alternative basée sur le dialogue. Elles proposent un “Pacte social pour bien vivre ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs”, une initiative portée par Paix et Peace pour sortir du cycle de la violence par des mécanismes consensuels, inclusifs et citoyens.
Madame Rose Mutshanga, membre de la coordination de la coalition, explique :
« Notre présence ici à l’Assemblée nationale vise à impliquer les institutions dans notre démarche de paix. Il est temps que les crimes de l’Est soient abordés non seulement par des discours, mais par des engagements politiques forts. »
Le message est clair : sans volonté politique forte, sans implication des Congolais eux-mêmes, la paix restera un mirage.
JSuana