
Ce lundi 27 janvier 2025, l’auditorium de l’hôtel Fleuve Congo a accueilli un atelier de grande importance portant sur le procès de la République Démocratique du Congo contre le Rwanda. Plus de 500 organisations non gouvernementales (ONG) œuvrant dans le domaine des droits de l’homme à travers tout le pays, ainsi que la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), ont pris part à cette activité.

Dans son allocution, le Vice-Ministre de la Justice et Contentieux International, Maître Samuel Mbemba Kabuya, a mis en lumière l’enjeu majeur de cet atelier. Il s’inscrit dans le cadre des préparatifs pour le procès de la RDC contre le Rwanda devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, dont l’audience est fixée au 12 février prochain à Arusha, en Tanzanie.
« Comme vous le savez, la République Démocratique du Congo est agressée par le Rwanda de Paul Kagame depuis plus de deux décennies. Cette agression a entraîné de nombreux cas de violations massives des droits de l’homme, des droits des populations civiles et des actes de viols. Plus précisément, il y a des massacres de nos populations, des viols de nos femmes et enfants, et le pillage de nos richesses.
Pour faire face à cette situation, Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a mis en place plusieurs fronts : le front militaire, le front diplomatique, mais aussi un front de justice internationale« , a-t-il dit avant d’ajouter : Au moment où je prends la parole ici, la présence des militaires rwandais est confirmée sur les territoires de la République Démocratique du Congo. Hier, il y avait le prétexte d’une rébellion, mais aujourd’hui, il n’y a plus de doute, à la fois au regard des différents rapports des Nations Unies qui confirment la présence rwandaise sur notre territoire, mais aussi grâce aux observations des populations, des ONG de défense des droits de l’homme et d’autres acteurs. Nous avons désormais la certitude que le Rwanda ne se cache plus« , a-t-il poursuivi.

Dans la foulée, le Vice-Ministre Samuel MBEMBA KABUYA a souligné ce qui suit :
« Dans le cadre du procès qui s’ouvrira le 12 février 2025, nous avons jugé utile de solliciter la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) pour qu’elle travaille avec nous à la collecte des preuves selon les modalités qui seront indiquées. Nous souhaitons également que vous collaboriez avec nous dans la dénonciation de ces crimes, en utilisant les moyens traditionnels que vous avez toujours employés. Telle est la raison de votre présence ici, telle est la raison de la présence de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, et telle est la raison de l’invitation que nous vous avons adressée«
Le Vice-Ministre a également exprimé, avec fermeté, que le Rwanda et Paul Kagame, auteurs de l’agression dans l’Est de la RDC devront un jour répondre de leurs actes. Il a souligné que ces actions ne resteront pas impunies, rappelant la détermination de la RDC à défendre les droits de ses citoyens et à restaurer la paix dans la région.
Le pays est agressé, et le prétexte des rébellions n’existe plus. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous saisissons cette occasion pour déclarer que, tôt ou tard, Paul Kagame et le Rwanda devront répondre des crimes imprescriptibles commis en République Démocratique du Congo. « Nous demandons également aux Congolais qui collaborent avec lui de cesser immédiatement leur coopération« , a-t-il conclu.
Cet atelier qui a connu la participation distinguée du Professeur Sylvain Lumu (juge constitutionnel) et de Paul Nsapu président de la CNDH marque une étape cruciale dans la mobilisation des acteurs des droits de l’homme et des institutions nationales pour appuyer ce procès historique.
Cellule de communication