Le Coordonnateur de la plate-forme politique Lamuka Adolphe Muzito est sortie une nouvelle fois à travers sa 28eme tribune pour expliquer les contours liés à la crise sécuritaire entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, mais aussi L’Ouganda, pays avec qui le pays de Lumumba partage des frontières naturelles.
Entre les lignes, Adolphe Muzito retracé l’historique d’un pays grand de de 2.345.410 Km2 avec un périmètre de 10.730 Km, constitué des frontières avec ses 9 pays voisins.
Deux points particuliers ont préoccupé l’ancien premier ministre dans sa tribune.
Les 7 autres pays limitrophes avec la RDC ne constituent en aucun cas un danger, encore moins un problème sécuritaire, si ce n’est que le Rwanda et l’Ouganda.
« C’est avec le Rwanda et l’Ouganda que la RDC a des problèmes de sécurité, d’immigration et de pillages de ses ressources » a-t-il lancé, avant de préciser qu’ « une meilleure gestion des frontières peut éviter à la RDC plus de la moitié de ses problèmes économiques, sociaux et sécuritaires dont la solution permettra son développement.
La question des frontières doit être inscrite en priorité dans la stratégie de la défense du pays et du maintien de la stabilité dans la sous-région » a-t-il expliqué.
Pour résoudre cette question, la construction d’un mur paraît probant pour ce Lumumbiste d’idéologie.
« Malgré des nombreuses initiatives entreprises par les gouvernements successifs de la RDC, depuis le début des années 2000 jusqu’à ce jour, le pays connait des tueries à répétition, des pillages systématiques de ses ressources naturelles par ses voisins de l’Est (référence à des nombreux rapports des experts des Nations-Unies) qui sont devenus des bases arrière des groupes rebelles nationaux et étrangers.
Par ailleurs, la présence de la
, en sigle, la MONUSCO, depuis sa création, il y a une vingtaine d’années, jusqu’à ce jour, n’est pas parvenue à aider la RDC à pacifier l’Est de son
territoire.
Il va de même de la Conférence Internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL, créée en 2006) dont l’objectif principal était de mettre en œuvre les conditions de paix, de sécurité, de stabilité politique et de développement dans la région des Grands Lacs.
C’est pourquoi, je pense que pour résoudre le problème de l’insécurité dans l’Est de la RDC, en plus des efforts pour une vraie défense et une bonne diplomatie mises à l’épreuve par les deux dernières agressions rwandaises, l’option d’une frontière physique par la construction d’un mur de séparation, me parait urgente.
A côté de cette option de mur de séparation, il devra être programmé l’option complémentaire de l’inventaire et de répartition des terres entre l’Etat et les communautés locales ainsi que leur titrisation en faveur de ces dernières.
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Mission de l’Organisation
des Nations-Unies pour la Stabilisation en République
démocratique du Congo » a-t-il poursuivi.
« Comparativement aux dépenses à engager pour la construction d’un mur frontalier, les avantages que la RDC aurait, sont incalculables en termes :
a) d’épargne en vies humaines ;
b)des recettes financières grâce à la lutte contre la
contrebande ;
c) de protection de nos espaces fonciers, miniers et
forestiers,…occupés illégalement par les
envahisseurs ;
d)de protection de nos richesses minières exploitées
illégalement par des groupes armés : Ouganda, Rwanda
Total
: 15 tonnes d’or : 10 tonnes d’or : 25 tonnes d’or » soutient de nouveau l’opposant qui révèle que grâce à ce projet, la RDC perd 1,500 milliards pour la République, un des exemples sur les énormes pertes que connaît le pays par ses frontières poreuses.
Cependant, pour tenir compte des difficultés budgétaires, Adolphe Muzito pense que « le Gouvernement élu devra construire, dans une première phase, la partie la plus fragile et la plus poreuse de la frontière (70 Km) au lieu de tous les 217 Km, qui nous sépare du Rwanda en excluant les 87 Km du Lac Kivu et les 60 Km de la partie montagneuse », avec un coût estimatif de 163.380.000 entre la RDC et le Rwanda,… ce qui fait un total global de 4.301.562.000 USD.
« Suite à la perméabilité des frontières, particulièrement la frontière avec la République du Rwanda, j’estime qu’il est urgent de renforcer la sécurité de cet espace en érigeant un mur, tout en prenant le soin de laisser des points de passage comme à Kasumbalesa, à la frontière Zambienne ou au Beach Ngobila avec le Congo-Brazzaville.
La construction de ce mur de séparation n’est pas synonyme de rupture des relations diplomatiques qui est un problème à part, ni d’échanges commerciaux avec le Rwanda. C’est dans l’ultime souci de sécuriser nos territoires respectifs.
Ainsi, une telle action historique nécessite la consultation des populations locales congolaises, par voie référendaire » a-t-il conclu.
Theo Liko