La Haute Cour militaire de Kinshasa a rendu un verdict historique, mardi 30 septembre, en condamnant l’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange, à la peine de mort. L’ancien Chef de l’État a été reconnu coupable de trahison et de participation à un mouvement insurrectionnel, en sa qualité de « chef de la coalition armée AFC/M23 ».

Cette décision inédite dans l’histoire politique congolaise a immédiatement suscité de vives réactions. Pour Jean Thierry Monsenepwo, président du Front d’éveil patriotique congolais et membre du bureau de l’Union sacrée de la Nation, ce jugement est « juste et conforme à l’État de droit ».

« La justice congolaise a rendu un verdict au nom du peuple. Dire que ce procès est politique, c’est insulter le peuple congolais et discréditer nos institutions », a-t-il déclaré.

Monsenepwo a rappelé que le Président Félix Tshisekedi avait, dès son accession au pouvoir, affiché sa volonté de garantir une justice indépendante et impartiale. Selon lui, l’implication d’un ancien Chef de l’État dans des complicités avec des groupes rebelles tels que le M23 et l’AFC rend ce dossier d’autant plus grave.

Il a également comparé ce procès à ceux intentés contre d’anciens dirigeants étrangers :

• « En France, Nicolas Sarkozy a été jugé, au Brésil un ancien président a été emprisonné. En justice, tous sont égaux. Notre pays démontre aujourd’hui que même un ancien président n’est pas au-dessus de la loi. »

Pour le Front d’éveil patriotique congolais, cette condamnation illustre la volonté de rompre définitivement avec l’impunité et de mettre en avant la souveraineté de la justice congolaise.