Une nouvelle tension politique s’invite dans le paysage congolais. À travers une correspondance adressée ce mercredi au ministre de l’Intérieur, Ivan Ilunga Ngindu, président du Rassemblement pour la Souveraineté et la Démocratie (RSD), a sollicité le retrait de l’agrément accordé au parti PISTE (Piste pour l’émergence) de l’opposant Seth Kikuni, ainsi que l’activation de poursuites judiciaires contre lui et ses proches collaborateurs.
Selon Ivan Ilunga, l’adhésion de Seth Kikuni au mouvement “Sauvons le Congo” constituerait une menace sérieuse pour l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale. Il estime que ce mouvement, qu’il qualifie de “structure subversive”, chercherait à déstabiliser les institutions de la République.
« L’heure est très grave et nécessite une action républicaine à la hauteur de la menace afin de sauver la République par la neutralisation pure et simple de l’ennemi d’État déguisé en acteur politique », a-t-il déclaré.
Le président du RSD appelle également le gouvernement à supprimer immédiatement les activités du mouvement “Sauvons le Congo”, qu’il accuse d’association de malfaiteurs et de complot contre la République, notamment pour ses liens présumés avec un “condamné à mort et rebelle, parrain du M23”.
Pour étayer sa position, Ivan Ilunga se réfère à l’article 64 de la Constitution congolaise, rappelant que :
« Toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la Nation et l’État. »
Il soutient ainsi que les récentes déclarations et actions de Seth Kikuni ne relèvent pas d’une simple opinion politique, mais d’un acte de rébellion contre les institutions légalement établies.
Cette correspondance intervient dans un contexte déjà tendu, après l’annonce par le gouvernement, le mardi 28 octobre dernier, de la suspension immédiate des activités des partis PPRD de l’ancien président Joseph Kabila et ATC de l’opposant José Makila.
