
Kinshasa, 20 mars 2025 Depuis février 2024, Alain Makuta Mukinyi, Coordonnateur National du CJV-RDC et ancien président de la ligue des jeunes du pprd Ngiri-Ngiri, est la cible d’attaques et de menaces de mort. Ces agressions, survenues notamment à son domicile de l’avenue Carrière dans la commune de Mont-Ngafula et à N’sele, auraient été déclenchées par son engagement dans la dénonciation des violences commises contre les Congolais à l’Est du pays.
Un Exil Forcé Après des Accusations Politiques
En juillet 2024, Alain Makuta Mukinyi a été contraint à l’exil après avoir conduit une délégation de jeunes Congolais à la 37ᵉ session des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine, tenue les 17 et 18 février 2024 à Addis-Abeba, en Éthiopie. Lors de cet événement, il avait joué un rôle clé dans l’organisation de manifestations dénonçant le génocide des Congolais perpétré par le Rwanda avec l’implication du M23/AFC.
Ces activités lui ont valu de graves agressions et persécution, non seulement contre lui, mais aussi contre sa femme et ses enfants.
Selon plusieurs sources, certains jeunes affiliés à l’UDPS l’accusent d’être un infiltré de Corneille Nangaa et d’entretenir des liens avec l’ancien régime de Joseph Kabila, notamment en cherchant un rapprochement avec le président Félix Tshisekedi.
Pris Entre Deux Camps Politiques
Proche collaborateur de Francine Muyumba, ancienne présidente de l’Union Panafricaine de la jeunesse , Alain Makuta Mukinyi est également accusé par son propre parti, le PPRD, de trahison et de changement de camp politique. Ces tensions internes ont contribué à son isolement et à l’intensification des menaces à son encontre.
Un Silence Inquiétant
Depuis sa dernière apparition publique, plusieurs sources rapportent qu’Alain Makuta Mukinyi est en exil, sans que sa localisation exacte ne soit connue. Ses proches s’inquiètent pour sa sécurité, alors que la situation politique en RDC reste marquée par des tensions et des règlements de comptes entre acteurs politiques.
La question demeure : pourra-t-il un jour revenir au pays en toute sécurité, ou restera-t-il un symbole des dissensions profondes qui minent la classe politique congolaise ?
Rédaction