Dimanche, 21 septembre 2025 – Suite à l’incident survenu il y a quelques jours à l’aéroport international de N’djili, lors de l’atterrissage de l’avion présidentiel perturbé par une coupure d’électricité, le Directeur Général de la Régie des Voies Aériennes (RVA), Léonard Ngoma Mbaki, a été suspendu pour une durée de trois mois.
La décision, annoncée vendredi dernier par la ministre du Portefeuille Julie Mbuyi Shiku à travers un arrêté diffusé sur la RTNC, met en cause la gestion des infrastructures aéroportuaires par le numéro un de la RVA.
Mais derrière ce dossier technique, un bras de fer politico-économique semble se jouer.
Le spectre du contrat Westminster

Selon l’analyste politico-sécuritaire Timothée Lenoir Efika, la suspension du DG Ngoma Mbaki ne serait pas seulement liée à la panne électrique. En réalité, le nœud du problème se trouverait autour du contrat Westminster.
Westminster, une société anglaise spécialisée dans la sécurité aéroportuaire, chercherait depuis plusieurs mois à obtenir la gestion de l’aéroport international de N’djili et d’autres infrastructures stratégiques du pays.
Toujours selon cette source, de fortes pressions seraient exercées sur Léonard Ngoma par l’intermédiaire du PCA de la RVA,Kin-Kiey Mulumba, pour qu’il signe ce contrat.
Une infiltration déguisée ?
Timothée Lenoir va plus loin : il affirme que derrière Westminster se cacheraient des intérêts rwandais, les actionnaires de cette société étant liés, selon lui, à Kigali. Leur objectif : obtenir un accès direct et stratégique à l’aéroport de N’djili, véritable porte d’entrée du pays.

« Céder la gestion d’un aéroport international à des étrangers, c’est une trahison nationale. Dans aucun pays au monde, les frontières aériennes ne sont confiées à une société étrangère », alerte-t-il.

Le rôle ambigu du PCA Kin-Kiey Mulumba
Pendant la suspension de Ngoma Mbaki, certains craignent que le PCA, Kin-Kiey Mulumba, ne profite de la vacance pour accélérer la signature du contrat Westminster, jugé dangereux pour la souveraineté nationale.
D’où une question brûlante :
Le PCA agit-il en connivence avec des forces hostiles à la RDC ?
Un appel à la vigilance

L’analyste appelle la ministre du Portefeuille à la prudence : « La priorité, c’est la République, pas les intérêts privés. La suspension de Léonard Ngoma pourrait coûter cher à la Nation si elle ouvre la voie à des influences étrangères. »
Depuis toujours, l’aéroport de N’djili a été géré par la RVA, la DGM et d’autres services de sécurité nationale. Alors, pourquoi vouloir remettre sa gestion entre des mains étrangères, surtout dans un pays en guerre ?
Une interrogation qui reste entière.
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