Sur la place des évolués ce lundi 6 mai 2022, les jeunes de l’association « Jeunesse en danger » (JD), ont répondu présent pour manifester leur mécontentement contre la déportation des jeunes à Kanyama Kasese. En effet, cette association s’insurge contre cette pratique «contre les droits de l’homme» et exige réparation.
À en croire Fabrice Mpia, coordonnateur de l’association, il est inacceptable qu’en plein 21è siècle, qu’il ait des pratiques graves et flagrants obstruant les droits de l’homme.
«Nous voulons partager notre désarrois par rapport à ce qui se passe. Aujourd’hui nous jeunes, en d’épis des souffrances qu’on nous inflige, s’ajoute le phénomène de la survivance de l’esclavage : on arrête les jeunes, on les déporte vers Kinyama Kasese pour les travaux forcés au mépris de la constitution de notre pays, et à la déclaration universelle des droits de l’homme qui interdit formellement cette pratique», a indiqué le représentant de l’association.
Pour eux, cette rassemblement initié est pour non seulement dénoncer mais aussi exiger le retour de ces hommes.
«Qu’ils reviennent à Kinshasa rejoindre leurs familles respectives», note l’association.
Par ailleurs, la JD exige l’indemnisation de ces jeunes » parce que les violations des droits de l’homme doivent être accompagnées d’une indemnisation ».
Pour eux, l’État congolais accuse à tord les jeunes hommes et femmes déportés à Kanyama Kasese, et qu’il s’agit de la malveillance des autorités du pays.
« Dans ce pays 90 % de la jeunesse est au chômage, et vous savez qu’une jeunesse désœuvrée est plus qu’une bombe atomique. Et aujourd’hui ça commence à exploser et ils (les autorités du pays) doivent être responsables», déclare la JD, qui défend formellement le respect des droits de l’homme.
«Mais ce n’est pas dire que si quelqu’un a fait du mal, qu’il doit perdre tous ses droits. Le respect des droits de l’homme n’est pas l’apanage des hommes riches ou des hommes bons, mais c’est un droit fondamental».
Pour la JD ASBL, si ces jeunes ont fait du mal, il ne revient pas à l’État de faire le mal. l’État doit respecter la constitution et la charte universelle des droits de l’homme.
Pour ce faire, elle qualifie les séjours de ces jeunes à Kanyama Kasese de séquestration et d’esclavage.
Elle demande néanmoins à l’État Congolais de créer des conditions qui permettent à la jeunesse de s’épanouir.
APPEL AU RESPECT DE LA CONSTITUTION
Les jeunes de l’association Jeunesse en danger ont lancé un vibrant appel au Président de la République à respecter la constitution dans son article 60, ainsi que les traités des nations unies ratifiées par la RDC.
Alex Alengo