
Dans une déclaration publiée ce samedi 25 janvier, l’Union européenne (UE) a condamné avec fermeté les récentes offensives du groupe rebelle M23, qui a successivement pris le contrôle des villes de Minova et de Sake, avec le soutien présumé des Forces armées rwandaises (RDF).
Violation du cessez-le-feu et crise humanitaire aggravée
Ces actions, qualifiées d’« inacceptables », violent gravement le cessez-le-feu convenu et intensifient une crise humanitaire déjà critique. Les affrontements ont forcé des milliers de personnes à fuir leurs foyers, rejoignant les 800 000 déplacés internes qui vivent déjà dans des conditions déplorables autour de Goma.
Une menace pour Goma et un appel à la responsabilité du Rwanda
Face à une possible conquête de Goma, l’UE alerte sur les répercussions sécuritaires et humanitaires dramatiques qu’une telle avancée entraînerait. Elle appelle le Rwanda à cesser son soutien au M23 et à retirer ses troupes de la RDC, dénonçant une « violation flagrante du droit international » et de l’intégrité territoriale congolaise.
Soutien au dialogue et aux engagements de paix
L’UE réitère son appui aux processus de Luanda et de Nairobi et encourage une reprise rapide des négociations sous la médiation du président angolais João Lourenço. Elle demande une mise en œuvre stricte des engagements pris, notamment le respect du cessez-le-feu du 30 juillet 2024 et la neutralisation des FDLR.
Exploitation illégale et violations des droits humains dénoncées
Un rapport accablant des Nations Unies alerte sur les pratiques du M23, telles que l’exploitation illégale des ressources minières, les recrutements forcés et l’instauration d’administrations parallèles. Ce rapport critique également la coopération des autorités congolaises avec la milice FDLR, compromettant les efforts de paix.
Un appel à la mobilisation internationale
L’UE affirme son soutien à la MONUSCO et exige que toutes les parties garantissent un accès humanitaire sans entrave. Elle envisage également des sanctions contre les responsables des violences et de l’instabilité dans la région.
Face à cette situation critique, l’Union européenne rappelle son engagement en faveur de la paix et exhorte toutes les parties à agir pour mettre fin aux souffrances de la population congolaise.
Rédaction