Selon l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), le système judiciaire de la République Démocratique du Congo n’est pas malade ou mort comme prétend le Président Félix Tshisekedi mais, il est surtout et avant tout instrumentalisé par le Chef de l’État lui-même, peut-on lire dans un communiqué de l’ODEP, rendu public ce jeudi 07 novembre 2024.
Ci-dessous, le communiqué
Observatoire de la Dépense Publique Contrôle citoyen des finances publiques de la République Démocratique du Congo
COMMUNIQUE N°012/ODEP/NOVEMBRE/2024
ETATS GENERAUX DE LA JUSTICE : LA PRINCIPALE CONTRAINTE RESTE SON INSTRUMENTALISATION PERMANENTE PAR LE PRESIDENT FELIX TSHISEKEDI LUI-MEME
L’ODEP commence d’abord par saluer l’initiative et félicite le Ministre de la Justice qui d’ailleurs a associé la Société Civile à sa mise en œuvre.
Notre système judiciaire n’est pas malade ou mort comme prétend tout le temps le Président Félix TSHISEKEDI, il est surtout et avant tout instrumentalisé par le Président Félix TSHISEKEDI lui-même.
L’illustration la plus flagrante est très récente, celle du classement sans suite du dossier Nicolas KAZADI dans l’affaire forages et lampadaires, un scandale signé par les plus Hautes autorités de l’Etat, Présidence de la République et Primature, un de plus, dont le Congo n’avait pas besoin juste pour protéger, un ami, un frère ou surtout un complice encombrant devenu maître chanteur dans une grave affaire de mauvaise gouvernance.
Nous demandons donc au Président Felix TSHISEKEDI de cesser de ridiculiser dans l’opinion nationale et internationale, nos magistrats et notre système judiciaire en les traitant de malades car, le vrai problème réside dans son instrumentalisation de la justice, dans le sens où, lorsqu’il s’agit de faire taire les opposants il instrumentalise cette dernière, le cas le plus flagrant est celui de Jean-Marc KABUND.
Quand il faut couvrir des amis politiques il est aux commandes, les cas de Vital KAMERHE et de Nicolas KAZADI, etc. protégés et couverts dans les graves affaires de corruption et de detournement des deniers publics.
Moi-même et mes avocats avons veçu en direct cette instrumentalistion de la justice lors de la première audience du procès qui m’oppose à la vice-présidente de l’ARPTC.
Lors des débats, les magistrats ne pouvaient prendre aucune décision sans se déplacer pour parler au téléphone avec quelqu’un !!
Quelques soient les récommandations des Etats Généraux, la contrainte majeure demeure : L’Instrumentalisation.
Fait à Kinshasa, le 07 Novembre 2024 Pour l’Observatoire de la Dépense Publique
Florimond MUTEBA
TSHITENGE
Président du Conseil d’Administration