
Depuis des décennies, la République Démocratique du Congo peine à bâtir une identité nationale forte, constamment fragilisée par le tribalisme et le clanisme. Ces fléaux, profondément enracinés, représentent un obstacle majeur à l’unité nationale, en particulier en période de crise.
Un fléau qui gangrène l’unité nationale
L’expression tristement célèbre « C’est notre tour de nous servir ! » résume l’un des principaux maux de la RDC. Elle sous-entend qu’un groupe accède au pouvoir pour s’approprier les richesses du pays, reléguant les autres à un rôle de spectateurs.
Mais une question essentielle se pose : Si une partie de la population se sent exclue et marginalisée, pourquoi se sacrifierait-elle pour la nation ? Ce sentiment d’exclusion alimente le désintérêt, le manque de patriotisme et la division, affaiblissant ainsi la cohésion nationale.
Une leçon tirée de l’Histoire : Kasa-Vubu et Lumumba
L’Histoire congolaise offre pourtant des exemples de dépassement du tribalisme au profit de l’intérêt national. En 1960, malgré leurs divergences ethniques et idéologiques, Joseph Kasa-Vubu a exigé la libération de Patrice Lumumba pour qu’il participe aux négociations de l’indépendance à Bruxelles. Cet acte démontre qu’en période critique, seul un esprit patriotique et fédérateur peut garantir les intérêts du Congo.
Le patriotisme comme moteur du changement
Aujourd’hui, la RDC doit faire du patriotisme un levier de transformation nationale et un rempart contre les divisions. Il ne s’agit pas seulement de proclamer son amour pour le pays, mais d’agir au quotidien pour sa grandeur, en dépassant les clivages tribaux.
Le tribalisme doit être combattu avec force, car tant que les Congolais se verront d’abord à travers leur tribu avant de se reconnaître comme un seul peuple, le pays restera vulnérable face aux crises internes et externes.
Abat le tribalisme ! Vive le patriotisme en RDC !
Patrick Onoya Tambwe
