Dans un communiqué rendu public ce lundi 28 mai dont la copie est sur la table du CHANGEMENT7.NET, Claudel André Lubaya, président de l’Union démocratique africaine originelle, et Seth Kikuni, homme politique congolais et président du parti Piste pour l’Emergence, ont lancé ensemble un appel patriotique pour la mise en place d’un cadre de concertation des forces politiques et sociales en RDC, question de rassembler ces dernières pour défendre la République, sa Constitution, son Peuple, sa Démocratie et autres.
Ci-dessous, le communiqué
A LA MISE EN PLACE D’UN CADRE DE CONCERTATION
DES FORCES POLITIQUES ET SOCIALES
L’exaspération populaire est à son comble. Elle interpelle chacun de nous et nous appelle instamment à prendre nos responsabilités pour contrer le délitement de notre Nation.
L’heure est grave et notre peuple attend de nous, un sursaut pour mettre fin au désespoir collectif que lui inflige chaque jour, la faillite de la gouvernance publique de Félix Tshisekedi.
Le destin nous appelle à taire nos divergences et à nous rassembler pour défendre la République, la Constitution, le Peuple, l’Intégrité du territoire, l’Indépendance nationale, la Démocratie, la Liberté, l’Etat de droit, le Vivre ensemble, etc.
C’est à cette prise de conscience qu’est lié le nouveau Congo. Il s’agit ici, d’un impératif de survie pour notre Nation, en nous opposant au recul démocratique, à la vie chère, à l’insécurité, à l’absence des politiques publiques en matière d’accès à l’emploi, au logement, au salaire décent, à l’eau, à l’électricité, à l’éducation et à la santé; face aux dérives d’un pouvoir tourné contre le peuple.
La forfaiture électorale de décembre 2023 a davantage cristallisé les tensions socio-politiques en RDC, enfonçant le pays dans une crise de légitimité sans précédent. Confisquées par une composante et gangrenées par le cancer de la corruption, les institutions issues de cette mascarade portent en elles, les germes de leur auto destruction et partant, sont incapables d’apporter des réponses aux aspirations légitimes et pressantes de notre peuple.
L’Etat est de plus en plus absent là où le peuple l’attend.
Les institutions de l’État en faillite sont détournées à des fins de satisfaction d’ambitions
personnelles et de dévolution monarchique du pouvoir. La corruption y a définitivement élu domicile; occasionnant, de ce fait, l’évaporation des ressources financières du pays à la faveur d’une délinquance financière sans précédent, au sommet de l’Etat. Les conséquences de cette inclinaison anti républicaine du pouvoir actuel sont parfaitement perceptibles : l’économie est en lambeaux, les infrastructures en état de délabrement avancé, les conditions de vie des citoyens déclinent jusqu’à la détresse. Tout cela sur fond d’impunité généralisée et consacrée.
Sur le plan sécuritaire et faute de réponse lisible des autorités, le pays tangue vers le vide qu’il s’agisse de ce qui s’observe tant dans l’Est de la République que dans le Mai Ndombe.
Du fait de la gouvernance sécuritaire approximative de Félix Tshisekedi, fondée sur des choix pour le moins hasardeux, le gouvernement congolais a renoncé à ses missions régaliennes de protection de notre souveraineté en tant qu’Etat et de défense de l’intégrité de notre territoire. En violation flagrante de la Constitution, il s’est résolu à sous-traiter ces dernières auprès des armées étrangères (UPDF, Force régionale EAC, FNDB, SAMIRDC) qu’il a invitées à opérer sur notre sol avec des contreparties tenues secrètes. Des groupes armés, des milices incontrôlées ainsi que des mercenaires étrangers qui se sont également vu attribués la charge dévolue aux FARDC sont rémunérés par le trésor public à des coûts exorbitants et largement supérieurs à la solde versée à des hauts gradés de nos Forces armées.
Nous saluons la mémoire des soldats tombés au front, dans l’accomplissement de leur mission de défense de l’intégrité du territoire national. Pour leur sacrifice, ils méritent de la patrie, honneurs et reconnaissance. Nous exprimons nos sentiments de tristesse et de solidarité avec nos compatriotes du Nord Kivu, de l’lturi et de Mai Ndombe, qui souffrent de l’impuissance endémique de l’Etat à pouvoir mettre fin à leur détresse.
Nous prenons fait et cause pour toutes les victimes de l’arbitraire qui croupissent injustement en prison ou dans les geôles des services, du fait de leur dissidence politique et de leur engagement à défendre le bien-être des citoyens. Nous pensons à Jean Marc Kabund, Mike Mukebayi, Gloria Panda Senga ainsi qu’aux jeunes des mouvements citoyens arrêtés pour avoir voulu manifester contre la vie chère.
Face à l’impératif du rassemblement et dans un élan de dépassement de soi, nous appelons à une nécessaire réévaluation de notre lutte et à sa juste valorisation par la mise en place d’un cadre de concertation des forces politiques et sociales à même de rendre espoir à notre peuple et de construire une alternative destinée à stopper la dictature qui s’enracine dans notre pays.
C’est tout le sens de cette initiative, à laquelle nous associons humblement les différents acteurs politiques et sociaux pour une meilleure appropriation du combat de notre peuple contre la dictature et toutes ses dérives.
Les signataires,
CLAUDEL ANDRÉ LUBAYA,
SETH KIKUNI