
Lors de son intervention au Global Gateway Forum à Bruxelles, le Président Félix-Antoine Tshisekedi a surpris en tendant la main à son homologue rwandais Paul Kagame. Un geste qui, selon Prince Kinana, acteur politique congolais, oscille entre volonté de paix et stratégie diplomatique maîtrisée.
Pour Kinana, cette ouverture traduit une tentative de désescalade, alors que l’option militaire à l’Est du pays montre ses limites. Mais au-delà du contexte sécuritaire, Tshisekedi cherche aussi à renforcer la crédibilité internationale de la RDC en affichant une posture d’État responsable et attaché au dialogue.
Cette stratégie place Kigali devant ses responsabilités : accepter la main tendue et engager le processus de paix, ou refuser et risquer l’isolement diplomatique.
Toutefois, le geste du Chef de l’État divise : symbole de pacifisme pour les uns, signe de faiblesse pour d’autres. Pour Prince Kinana, il s’agit avant tout d’un pari politique risqué, mais cohérent avec la ligne de Tshisekedi : la paix, mais pas à n’importe quel prix.
