Lors d’un échange avec les professionnels des médias ce vendredi à Kinshasa, Fils Mukoko, président de l’Armée Bâtisseurs Tshisekedi (A.B.T), a fermement condamné le dialogue initié par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) en vue d’un pacte social pour la paix en République Démocratique du Congo.

Selon lui, les prélats catholiques et les dirigeants de l’ECC ont dévié de leur mission en s’impliquant dans un dialogue censé rassembler les Congolais pour une paix durable. Il remet en question l’implication de personnalités étrangères dans ce processus : « Si ce dialogue est intercongolais, pourquoi associer Paul Kagame ? », s’est-il interrogé.

Fils Mukoko a exhorté les leaders religieux à se consacrer exclusivement à l’Église et à laisser la politique aux politiciens. Sur la situation sécuritaire à l’Est du pays, il a estimé que « la politique n’est pas statique mais dynamique », et que, tant que Goma reste sous occupation, une révision ou un changement de la Constitution n’est pas opportun.

Kabuya silencieux mais attentif, Bemba en allié fidèle

Par ailleurs, Fils Mukoko a évoqué le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, affirmant que son silence sur la scène politique ne signifie pas son absence. Selon lui, Kabuya suit de près l’évolution de la situation à l’Est et les différentes prises de position des acteurs politiques congolais.

Enfin, il a salué l’engagement du ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, dans la sensibilisation et la mobilisation en faveur des FARDC qui combattent à l’Est. « Bemba est le seul véritable allié du président Tshisekedi au sein de l’Union Sacrée. Les autres ne sont que des traîtres qui n’aiment pas la nation », a-t-il déclaré.

Fils Mukoko a conclu en réaffirmant sa détermination à œuvrer pour la libération de la population de l’Est, qu’il considère comme prise en otage par l’AFC-M23 avec la complicité du Rwanda et de ses alliés.

Rédaction