Le ministre des Finances, Doudou Fwamba, fait face à une vague d’attaques depuis l’entrée en vigueur de la facture normalisée. Selon plusieurs cadres du ministère, ces offensives ciblées sont le prix à payer pour avoir mené à terme une réforme qui dérange de puissants réseaux installés depuis plus d’une décennie.
À la DGI, les agents informés rappellent que c’est le Gouvernement Sama Lukonde qui avait suspendu la prime de la plus-value en 2023, empêchant le paiement de celles de 2022 et 2023, bien avant l’arrivée du Gouvernement Judith Suminwa I. Cette situation est aujourd’hui exploitée par certains pour créer une fausse polémique autour de l’actuel ministère des Finances.
Depuis 2011, certains opérateurs économiques, parfois complices avec des cadres de l’administration fiscale, bénéficiaient de fraudes massives à la TVA, facilitées par l’absence de dispositifs électroniques adaptés. La réforme de la facture normalisée, initiée en 2017, lancée en 2022 et relancée avec force en 2024 sur instruction du Président Félix Tshisekedi, vient perturber ces circuits.
« Les attaques ne font que commencer ; elles vont se multiplier. Ce qui est en jeu, c’est la lutte contre la fraude fiscale », confie un cadre du ministère. Pour lui, les résistances actuelles sont la réaction logique de ceux qui profitaient du désordre.
Concernant les droits des agents des régies financières, aucune crise réelle n’est signalée. Après des discussions entre le ministère et l’intersyndicale, un nouveau cadre réglementaire a été adopté. Les rétrocessions en retard sont en cours de paiement selon un calendrier convenu : une a été libérée le mardi 2 décembre 2025, une autre suivra le 12 décembre. La prime de la plus-value, suspendue par le précédent gouvernement, a été réinstallée.
Pour les observateurs, les attaques contre Doudou Fwamba visent moins la personne que la réforme elle-même, devenue un outil clé pour assainir la fiscalité et combattre la fraude à grande échelle.
Rédaction
