
Depuis sa nomination à la tête de la Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC), Sylvie Elenge est au centre d’une série de polémiques qui secouent la première chaîne publique du pays. Première femme à occuper le poste de Directrice Générale, elle est également la première à être accusée d’ingérence directe dans les affaires syndicales — un domaine traditionnellement autonome et protégé par la législation congolaise.
Selon plusieurs sources internes, Mme Elenge serait l’“autorité morale” d’un syndicat qui la soutient publiquement, au détriment d’une neutralité pourtant exigée par sa fonction. Son refus persistant de reconnaître la victoire électorale du syndicat Conafi, pourtant validée par l’Inspection du Travail, a ouvert un bras de fer inédit avec cette institution de régulation.
Sur le plan de la gestion, les critiques s’accumulent. Opacité autour de la redevance audiovisuelle, retards de salaires de plus de 15 mois, embauches jugées irrégulières de plus de 300 agents, suspension de partenariats sociaux cruciaux et sanctions disciplinaires sans respect des procédures : les accusations dressent un tableau inquiétant d’une gouvernance contestée.
À cela s’ajoute la création de nouvelles structures internes, en dehors du cadre défini par le décret fondateur de la RTNC, suscitant interrogations et tensions au sein de l’entreprise publique.
À mesure que les voix s’élèvent, la RTNC semble traverser une zone de turbulences majeures. La question reste désormais de savoir jusqu’où ira cette crise.
JSuana