
Kinshasa, RDC – Le Secrétaire général ai à l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté (EDU-NC), Mathieu Mukenge Bakina, est au cœur d’une vive polémique. Il aurait ordonné aux chefs d’établissements de produire les bulletins scolaires de fin d’année sur de simples papiers duplicateurs, en attendant une hypothétique procédure en cours au ministère. Une instruction inédite qui fait grincer des dents dans tout le secteur de l’enseignement.
« Aucun gestionnaire n’est autorisé à produire les bulletins cartonnés en dehors du ministère », a martelé Mathieu Mukenge, tout en confiant la validation des bulletins aux animateurs du SERNIE, déclare un cadre de l’EDU-NC.
Un revirement surprenant, qui scandalise aussi bien les enseignants que les parents d’élèves. En RDC, les bulletins cartonnés ont toujours été la norme. Pourquoi ce recul soudain, qui touche directement l’image et la crédibilité de l’Éducation nationale ?
Selon nos sources, le président Félix Tshisekedi aurait pourtant instruit le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, de décaisser les fonds nécessaires à la fabrication des bulletins cartonnés. Mais l’argent aurait disparu en chemin, sans trace visible de son utilisation à l’EDU-NC.
S’agit-il d’un nouveau cas de détournement de fonds publics ?
La ministre de l’Éducation, Raïssa Malu, garde un silence qui inquiète. Est-elle simplement mal informée, ou complice de cette manœuvre ? Son mutisme, face à une affaire qui agite les réseaux sociaux et les syndicats de l’éducation, suscite des soupçons grandissants.
Dans les écoles, les enseignants dénoncent un « mépris total du système éducatif » et une « humiliation pour les élèves ». Pour la première fois dans l’histoire du pays, les bulletins de fin d’année ne seront pas en carton, mais sur du papier ordinaire, sans aucune garantie de traçabilité ni d’authenticité.
Les Congolais tirent la sonnette d’alarme et appellent à une réaction immédiate du chef de l’État. Beaucoup demandent un audit urgent de l’EDU-NC afin de faire toute la lumière sur cette affaire qui, si elle est confirmée, constituerait un énième scandale de corruption dans le secteur public congolais.
JSuana