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Timothée Lenoir face à Daniel Bumba et Eddy Iyeli : la bataille pour la vérité sur les finances de Kinshasa

Timothée Lenoir face à Daniel Bumba et Eddy Iyeli : la bataille pour la vérité sur les finances de Kinshasa

Kinshasa, 16 décembre 2025 —
La gestion financière de l’Hôtel de Ville de Kinshasa pour la période d’août à octobre 2024 demeure au cœur de vives controverses. Des documents internes consultés font état de graves irrégularités dans l’exécution, la validation et la traçabilité des dépenses publiques, impliquant des montants particulièrement élevés et relançant le débat sur la gouvernance provinciale.

Face à cette situation, l’analyste politico-sécuritaire Timothée Lenoir Efika multiplie les interpellations publiques et exige des réponses claires des autorités de la ville-province.

Des questions simples, un silence inquiétant

L’analyste réclame notamment :
• des explications sur la passation des marchés publics,
• l’identification claire des entreprises bénéficiaires des contrats,
• la transparence sur les montants engagés,
• la durée réelle et l’état d’exécution des travaux publics lancés à Kinshasa.

Autant de questions relevant, selon lui, de la bonne gouvernance élémentaire, mais qui se heurteraient à un silence persistant de la part des autorités provinciales.

« Ils ne veulent pas entendre ces questions », affirme-t-il.

Dans une interview accordée au média changement7.net, Timothée Lenoir Efika soutient que ses interrogations dérangent profondément le gouverneur Daniel Bumba Lubaki et son vice-gouverneur Eddy Iyeli Molangi.
Selon ses déclarations, certains cercles proches du pouvoir provincial chercheraient à le faire taire, à travers des campagnes de dénigrement et d’intimidation menées notamment sur les réseaux sociaux.

Loin de reculer, l’analyste affirme sa volonté de saisir la justice, afin d’obtenir des explications officielles sur :
• les rapports de contrôle de l’IGF de 2024,
• ainsi que ceux attendus de la Cour des comptes en 2025,
des documents qu’il juge potentiellement riches en révélations, estimant qu’« il y a là à boire et à manger ».

Qui cherche à faire taire Timothée Lenoir ?

La question revient avec insistance dans le débat public kinois :
qui, au sommet de l’exécutif provincial, chercherait à réduire au silence l’analyste ?
Le gouverneur Daniel Bumba, son vice Eddy Iyeli, ou les deux à la fois ?

À l’analyse, Timothée Lenoir ne vise pas une personne en particulier, mais un système de gestion provinciale. Ses critiques portent sur :
• la gestion des finances publiques,
• la passation des marchés,
• l’exécution des travaux publics,
• et la traçabilité des fonds engagés à l’Hôtel de Ville.

Dans ce contexte, Daniel Bumba et Eddy Iyeli apparaissent politiquement exposés ensemble :
l’un comme chef de l’exécutif provincial, l’autre comme vice-gouverneur associé à plusieurs dossiers sensibles.

Daniel Bumba : le silence institutionnel

Le gouverneur de Kinshasa demeure officiellement discret.
Pour plusieurs analystes, ce silence face aux interpellations répétées serait une stratégie consistant à éviter le débat de fond, tout en laissant d’autres acteurs occuper le terrain médiatique et numérique.

Dans l’opinion, Daniel Bumba incarne toutefois la responsabilité politique globale, même lorsque les attaques ne lui sont pas directement attribuées.

Eddy Iyeli : un nom au centre des controverses

Le vice-gouverneur Eddy Iyeli Molangi est, quant à lui, plus directement cité dans les débats publics. Son nom revient régulièrement :
• dans des dossiers liés aux entreprises bénéficiaires de fonds publics,
• dans des soupçons de virements et décaissements non justifiés,
• et dans les critiques formulées par Timothée Lenoir sur la gouvernance financière provinciale.

Pour certains observateurs, il serait en première ligne, car personnellement visé par certaines révélations, ce qui expliquerait une posture jugée plus offensive dans l’espace médiatique.

Révélations et soupçons autour de certaines sociétés

Selon les révélations de Timothée Lenoir Efika, plusieurs opérations financières soulèveraient de sérieux soupçons :
1. EDER SERVICES SARL serait, selon lui, une société fictive, inexistante dans les registres officiels, qu’il attribue à Eddy Iyeli et Daniel Bumba, selon les informations à sa possession . Cette entité aurait bénéficié de plus de 17 millions USD destinés à des travaux d’assainissement et de curage, sans réalisations visibles sur le terrain.
2. EDDY IYELI BUSINESS, société attribuée à Eddy Iyeli, aurait reçu plusieurs virements bancaires qualifiés de fictifs, injustifiés ou frauduleux, sans contrepartie identifiable.
3. De nombreux chèques, ordres de virement (OV) et ordres de paiement (OP) auraient servi à des décaissements sans pièces justificatives, laissant présumer des pratiques irrégulières.

Ces allégations, bien que graves, restent à ce stade déclaratives et appellent à des vérifications indépendantes ainsi qu’à des éclaircissements officiels de la part des autorités compétentes.

Les éléments rendus publics sur la gestion financière de l’Hôtel de Ville de Kinshasa révèlent de sérieuses failles en matière de gouvernance, de transparence et de redevabilité. Les montants en jeu représentent des ressources publiques considérables, dont l’utilisation opaque nourrit les soupçons de mauvaise gestion.

Face à l’ampleur des interrogations, l’opinion publique attend désormais :
• des réponses claires,
• des audits approfondis,
• et, le cas échéant, des actions judiciaires,
afin de garantir la protection des finances publiques et le respect des principes de bonne gouvernance.

Rédaction

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