Un nouveau feuilleton de désinformation a envahi les réseaux sociaux. Sur son compte X, John Lungila s’est livré à une violente charge contre la Première ministre Judith Tuluka Suminwa, accusant cette dernière de transformer ses missions officielles en « voyages familiaux » financés par le Trésor public. Des propos qui ont immédiatement suscité la réaction de l’analyste politicosecuritaire Timothée Lenoir Efika, qui démonte point par point ce qu’il qualifie de manipulation grossière et diffamation caractérisée.
Les accusations de Lungila : entre intox et manipulation

Selon John Lungila, depuis sa nomination, la Première ministre voyagerait régulièrement avec son mari et ses enfants aux frais de l’État. Il brandit même l’article 145 du Code pénal congolais, évoquant un supposé détournement de deniers publics. Actuellement en mission officielle au Japon, Mme Suminwa est de nouveau pointée du doigt par Lungila, qui exige son remboursement au Trésor public et sa comparution devant les institutions de contrôle.
La réplique cinglante de Timothée Lenoir

Pour Timothée Lenoir, ces propos sont « totalement infondés, dangereux et destinés à nuire à l’image de la Première ministre ».
Il rappelle d’abord le cadre protocolaire des missions d’État :
• Lorsqu’un Chef d’État ou de gouvernement est invité, il peut voyager seul, accompagné de sa délégation officielle, ou avec son/sa conjoint(e) si le protocole l’exige.
• Dans ce cas, un programme parallèle est prévu pour le/la conjoint(e), notamment des visites sociales, culturelles ou humanitaires.
• Les enfants, en revanche, n’accompagnent pas, sauf circonstances exceptionnelles. Et lorsque cela arrive, les frais doivent être supportés personnellement par l’autorité concernée.
« Dans le cas du Japon, Judith Tuluka Suminwa ne fait qu’exécuter une mission de représentation du Chef de l’État, empêché pour raisons d’agenda. Par conséquent, l’argumentaire de Lungila relève d’un pur montage, destiné à jeter l’opprobre sur la Première ministre », insiste Lenoir.
Un jeu malsain pour exister politiquement
L’analyste va plus loin en qualifiant la sortie de John Lungila de « tir à bout portant, motivé par un manque de positionnement et une quête d’attention politique ».
Il dénonce une nouvelle tendance dans la sphère congolaise : attaquer les autorités sur les réseaux sociaux pour se créer une visibilité ou monnayer son silence par la suite. Une pratique qu’il juge « pernicieuse et dangereuse pour la démocratie ».
Le camp Suminwa contre-attaque

De leur côté, les proches de la Première ministre rejettent en bloc ces « accusations infondées et malveillantes ». Ils rappellent que Judith Tuluka Suminwa agit dans le strict respect des usages diplomatiques et des règles de gestion des finances publiques.
« John Lungila est désormais connu pour ses montages et ses scénarios sans fondement. Il ne s’agit plus d’opinion, mais d’une campagne d’intox qu’il faut traiter avec la rigueur de la loi », tranche un membre du cabinet.

En clair : loin des élucubrations de John Lungila, Judith Tuluka Suminwa poursuit sa mission d’État avec sérieux et dignité. Toute tentative de manipulation destinée à salir son image ne résistera pas à la lumière des faits.
JSuana