Nul n’ignore à ce jour la maladie dont souffre notre justice. Une maladie générale et généralisée dont la responsabilité est largement partagée entre les différents acteurs œuvrant dans le secteur judiciaire congolais.
Ce constat amer a été fait par le Chef de l’Etat lors de son débriefing du 22 février de l’année en cours.
Pour pallier à ce fléau inouie qui dérange la société congolaise, il a plu au Magistrat Suprême de nommer dans un Gouvernement d’ouverture, un jeune de 36 ans, avocat de profession et membre de l’opposition pour l’aider à assainir ce secteur ô combien important pour la République, car ne dit-on pas que la justice élève une nation ?
En effet, il faut souligner que le Ministre de la Justice en République Démocratique du Congo comme dans d’autres pays du monde a pour mission de veiller au bon fonctionnement du « système judiciaire ».
La lecture combinée de la Constitution du 18 février 2006, les lois organiques organisant les juridictions judiciaires comme administratives en terminant par celle portant statut des magistrats, nulle part il est réfuté au Ministre de la Justice la compétence d’assainir son secteur.
Grande est la joie de la population congolaise de constater aujourd’hui qu’il y a un oiseau rare trouvé par le Chef de l’Etat, qui met en application de manière claire et nette sa vision de réformer la justice par une thérapie de choc.
Les agitations des uns et des autres se justifient dans la mesure où les mesures prises par le Ministre de la Justice sont d’impacts réels dans le redressement de notre justice.
Nous ne pouvons qu’encourager le Ministre à poursuivre sur cette lancée car la République a besoin de son courage et de sa dextérité à guérir notre justice de sa maladie.
Kevin Bolamba