Kinshasa, 22 octobre 2025 — Une scène d’une violence rare, capturée en plein jour à la Place Victoire, continue de secouer la République Démocratique du Congo et de faire réagir à travers le monde. Madame Honorine Porsh, une jeune femme non armée, a été arrêtée lors d’un présumé braquage, puis soumise à un supplice public par des éléments identifiables des forces de l’ordre.
Les vidéos, largement partagées sur les réseaux sociaux, montrent la victime isolée, ne présentant aucun danger immédiat, ni pour la population ni pour les agents, eux largement armés. Au lieu de procéder à une arrestation selon les normes légales, ces derniers ont choisi de s’illustrer dans l’horreur absolue : coups violents, exposition forcée de sa nudité, et selon plusieurs sources crédibles violences sexuelles aggravées.
Face à cet acte que l’organisation ALERTE-RDC qualifie de “traitement déshumanisant digne de la bestialité”, l’indignation est générale.
Dans une déclaration rendue publique ce 22 octobre 2025, ALERTE-RDC (Alternative Laïque Engagée pour la Refondation Totale de l’État) rappelle que l’article 16 de la Constitution stipule que “la personne humaine est sacrée”, et que “nul ne peut être soumis à un traitement cruel, inhumain ou dégradant.”
Pourtant, souligne l’organisation, les images parlent d’elles-mêmes : la victime, seule, non armée, interrogée publiquement, est traitée avec une violence inouïe, sans qu’aucun des agents présents n’intervienne pour arrêter le calvaire.
ALERTE-RDC exige justice
Tout en saluant la condamnation immédiate des faits par le Président de la République, Félix Tshisekedi, ALERTE-RDC exige des mesures concrètes :
• La révocation immédiate et sans condition des agents identifiés ;
• Leur bannissement à vie de toute fonction publique en RDC ;
• Des poursuites judiciaires exemplaires, pour tous les agents impliqués, y compris ceux restés passifs, coupables de non-assistance à personne en danger.
Une affaire qui symbolise un mal plus profond
L’affaire Honorine Porsh révèle une fois de plus la brutalité impunie de certains éléments des forces de l’ordre et la vulnérabilité extrême des femmes face aux abus de pouvoir. Pour ALERTE-RDC, ce drame est une insulte à la Femme congolaise, une tache sur l’image de la RDC et une urgence nationale qui exige des réformes structurelles de la police et des services de sécurité.
La balle est désormais dans le camp de la justice. Et le peuple congolais attend des actes forts, non des promesses.
Rédaction
