Kinshasa, avril 2025 – C’était un moment fort de la vie militaire congolaise : le vendredi 7 octobre 2022, une grande parade militaire s’était tenue au quartier général de la Garde Républicaine, marquant un tournant historique dans la réorganisation du haut commandement de cette unité d’élite chargée de la sécurité du Chef de l’État.
Lors de cette cérémonie présidée par le Président de la République et Commandant suprême des Forces Armées, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Général-Major Ephraim Kabi Kiriza avait officiellement pris le commandement de la Garde Républicaine, succédant au Lieutenant-Général Christian Tshiwewe Songesa, promu Chef d’État-Major Général des FARDC.
Dans le strict respect du protocole militaire, le général sortant avait remis l’étendard de commandement au Président de la République, qui l’avait ensuite transmis à son nouveau porteur avec ces mots empreints de solennité :
« Général-major Kabi Kiriza Ephraim, je te remets cet étendard, symbole de commandement de la Garde Républicaine, que tu défendras jusqu’au sacrifice suprême. »Ce geste fort a officialisé l’entrée en fonction d’un homme issu des rangs post-1997 : ancien “Kadogo”, le Général Kabi est l’un des symboles de la nouvelle génération d’officiers supérieurs façonnés dans le contexte post-Zaïre.
Aux côtés du nouveau commandant, avaient également été présentés ses principaux collaborateurs :
• Général Ilengeli Erikson (opérations),
• Général Mulumba (administration et logistique),
• Colonel Éric Maloba, Chef d’État-Major de la Garde Républicaine.
Le Général-Major Kabi dirige depuis cette date près de 10 000 hommes répartis en huit régiments, basés dans des sites stratégiques à travers le pays, notamment :
• 10e régiment (Quartier général – Camp Tshatshi, Kinshasa),
• 11e régiment (CETA – Aéroport international de N’djili),
• 12e régiment (Camp Ebeya – Mbanza-Ngungu),
• 13e régiment (Camp Kimbembe – Lubumbashi),
• 15e régiment (Centre de formation – Kibomango),
• 16e régiment blindé,
• 17e régiment d’artillerie,
• 18e régiment d’infanterie, tous stationnés au Camp Tshatshi.
En plus de ces unités, la Garde Républicaine dispose de plusieurs Task-Forces engagées sur des théâtres d’opération dans les zones de conflit, notamment à Goma, Bunia, Kolwezi et Kalemie.
Cette cérémonie de passation de commandement, qui s’inscrivait dans un processus plus large de modernisation et de rajeunissement de la hiérarchie militaire, avait marqué une rupture symbolique avec l’ancienne génération d’officiers issus des Ex-FAZ. Pour la première fois, les deux postes les plus stratégiques de l’appareil militaire – Chef d’État-Major Général des FARDC et Commandant de la GR – étaient confiés à des officiers issus de l’armée née de la Révolution de 1997.
Dans son ultime causerie morale tenue le matin même, le Général Christian Tshiwewe avait lancé un appel vibrant à ses troupes : respect du serment militaire, discipline stricte, loyauté absolue au Président de la République. Il avait réaffirmé la devise de la Garde Républicaine :
« Ne jamais trahir mon Président. »
Deux ans après, cette transition reste perçue comme l’un des actes majeurs de restructuration des Forces Armées sous l’ère Tshisekedi, consolidant la loyauté et la professionnalisation de cette unité stratégique.
CHANGEMENT7.NET
