
Dans une déclaration publiée sur son compte X (anciennement Twitter), Jean-Marc Kabund, figure de l’opposition et président du parti Alliance pour le Changement (ACh), a pris position en faveur de l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi. Ce dernier est au centre d’une polémique après ses récentes déclarations sur la gestion des finances publiques en RDC.
Kabund : « Il faut enquêter sur les actes, pas sur le dénonciateur »
Jean-Marc Kabund a réagi aux appels à l’arrestation de Nicolas Kazadi, affirmant que ces critiques visaient la mauvaise cible :
« Ceux qui réclament l’arrestation de Nicolas Kazadi se trompent de cible. Il dénonce des faits graves. Il faut enquêter sur les actes, pas sur le dénonciateur. Qu’il serve d’informateur à la justice, pas de bouc émissaire. Si des faits graves sont révélés, c’est sur eux que la justice doit se pencher, pas sur celui qui les dénonce », a-t-il écrit.
Des Révélations sur une “Culture de Gratification Immédiate”
Dans une interview récente, Nicolas Kazadi a livré une critique sévère du système de gestion budgétaire en RDC. Il dénonce une « culture de la gratification immédiate », où les fonds sont distribués avant même que les besoins réels ne soient évalués.
« Lorsqu’un projet reçoit des financements, ceux-ci sont répartis avant même d’évaluer les véritables besoins », a-t-il déclaré.
Kazadi souligne ainsi que les budgets initialement alloués à des opérations concrètes sont souvent détournés sous forme de primes, réduisant l’efficacité des projets financés.
« On m’accuse d’être un sorcier »
Reconnaissant qu’il aurait peut-être dû agir avec plus de prudence, l’ex-ministre admet une certaine précipitation dans son action au gouvernement :
« Grâce à mon expérience internationale, je peux facilement repérer ce qui ne fonctionne pas. Cependant, en agissant trop vite, on me fait passer pour un coupable et on m’accuse d’être un sorcier », a-t-il expliqué.
Un Débat Relancé sur la Gouvernance Publique
Les révélations de Nicolas Kazadi remettent en question la transparence et la responsabilité dans la gestion des ressources publiques en RDC. Elles appellent à un débat sérieux sur les pratiques actuelles et à une action concrète de la part des institutions judiciaires.
Crispin Mutelembe