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Économie/RDC : Patrick Onoya présente les 4 préalables pour la bonne mise en œuvre  du modèle de croissance économique  basé sur la création des effets de levier

Économie/RDC : Patrick Onoya présente les 4 préalables pour la bonne mise en œuvre  du modèle de croissance économique  basé sur la création des effets de levier

NOTE COMPLÉMENTAIRE

LES QUATRE PRÉALABLES À LA BONNE MISE EN OEUVRE DU MODÈLE DE ONOYA

1. DÉFINITION DU CONCEPT

Les préalables constituent des  » préliminaires  » indispensables à faire pour assurer la réussite de la mise en œuvre d’un projet.

À défaut de les respecter, le résultat escompté risquerait de ne pas être garanti.

Cette note tient à préciser l’importance desdits  » préalables » dans la mise en œuvre du  » Modèle de croissance économique basé sur la création des effets de levier  » baptisé Modèle de ONOYA proposé par Patrick ONOYA TAMBWE, Chercheur en Finance et Technologie.

Vous trouverez dans les paragraphes qui suivent les détails y afférents.

2. LE CHANGEMENT DE PARADIGME GOUVERNEMENTAL EN RDC : UN IMPÉRATIF

 » On ne peut résoudre un problème au même niveau de connaissance (ignorance) qu’il a été créé « , a dit Albert Einstein.

Pour sa part, la Bible dit :  » Mon peuple périt faute de connaissances « .

Il est établi en science que, d’une manière ou d’une autre, tout échec est causé par  » l’ignorance « .

Ainsi, si le Chef de l’État Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO veut  » corriger les erreurs du passé » durant son deuxième mandat, il n’aura d’autres choix que « d’acquérir de nouvelles connaissances » qui lui permettront d’atteindre les objectifs escomptés.

Par ailleurs, Stéphane Covey dans son livre  » Les sept habitudes des gens efficaces  »  établit que les actions d’un homme, [d’une communauté ou d’un gouvernement] sont orientées (volontairement ou involontairement) par son  » *système de pensée  » qu’on appelle aussi le  » paradigme « . 

Par conséquent, dans la vie, votre succès ou votre échec dépend de votre  » *paradigme personnel « . Et cela est valable pour une communauté ou pour un gouvernement.

En ce qui concerne le gouvernement de la RDC, nous avons identifié quatre paradigmes qui doivent  » impérativement changer  » pour donner une chance au  » modèle de croissance basé sur la création des effets de levier  » de produire les résultats escomptés.

Il s’agit de :

3.  LES QUATRE PRÉALABLES / PARADIGMES À CHANGER PAR LE NOUVEAU GOUVERNEMENT DE LA RDC 

– PRÉALABLE /PARADIGME No 1: 

 » Passer de faire à faire faire  » : 

ceci signifie que dans le processus de la mise en œuvre d’un nouveau projet, le gouvernement de la RDC doit se rappeler constamment qu’il a souscrit à  » L’économie des marchés « . Cela a des conséquences, notamment, le fait que le gouvernement doit le plus se concentrer à sa tâche  » d’incitateur  » du secteur privé et  » de régulateur  » de l’activité économique :

 » Laisser l’action économique au secteur privé. »

 Exemple : Lorsque le gouvernement Sama LUKONDE 2 décide de développer le secteur de la pêche, il se précipite pour acheter des bateaux de pêche.

Ensuite, une entreprise publique va être créée où sera placé des  » politiciens  » à la tête qui, pour la plupart, n’ont aucune expérience des affaires. 

 Conséquence : Dans 5 à 10 ans, cette nouvelle entreprise publique de pêche deviendra un canard boiteux pour des raisons évidentes.

Nous constatons que cette erreur existe dès la conception du projet à cause du  » paradigme gouvernemental  » que nous fustigeons ici.

– PRÉALABLE / PARADIGME No 2 : 

 » Faire précéder la réflexion économique avant tout projet d’infrastructures*  » : 

En RDC, il est de coutume d’entendre l’expression  » arranger une route et le développement économique va suivre de soit… ». 

Pourtant, existe-t-il une étude qui peut démontrer que cette thèse se vérifie à tous les coups ?

En économie, les infrastructures ne constituent pas une fin en soi, mais plutôt une nécessité (un moyen) pour faciliter le développement de l’activité économique : ce n’est qu’un maillon de la chaîne !

Ce que le gouvernement de la RDC doit retenir plutôt, c’est que l’activité économique se  » stimule « .

Croire que l’activité économique va se développer de soi, à la manière d’une  » génération spontanée », est simplement de l’  » utopie « . 

Plutôt, le gouvernement dans son rôle d’incitateur du secteur privé doit réfléchir aux  » mécanismes  d’accompagnement des opérateurs économiques  » en plus de la construction des infrastructures dans une contrée donnée ; car si le  » système économique  » des grandes villes de la RDC souffrent des  » problèmes structurels « , que dire des villes rurales ?

À l’issue de l’argumentaire développer ci-haut, l’on comprend aisément que si l’intérêt principal du gouvernement ce sont les infrastructures, il est difficile que la réflexion économique suive à l’issue de la construction de ces dernières. Voilà pourquoi, l’idéal serait de  » changer de paradigme  » : les projets d’infrastructures devraient être compris dans des « programmes de développement de l’activité économique d’une contrée donnée »  » (territoire, province, etc).

– PRÉALABLE /PARADIGME No 3 : 

 » Accorder beaucoup plus d’importance à l’augmentation de la richesse nationale (PIB) plutôt qu’au budget de l’État  » :

Il est de coutume en RDC de voir le gouvernement se vanter d’avoir augmenté le  » budget de l’État « . Pourtant, ce fameux budget est en majorité consommé par les institutions. Il est, plutôt rare de voir un débat sur l’augmentation des richesses nationales dans notre pays.

Petite étude comparative : 

En 2022, le Nigéria avait un budget de 39,8 milliards de dollars et a pu produire des richesses nationales (PIB) à hauteur de   488,966 Milliards de dollars. 

Pour la même année, la RDC avait un budget de 10 milliards de dollars et a produit des richesses à hauteur d’environ 55 milliards de dollars.

Si nous émettons un raisonnement linéaire, il apparaît que le Nigéria aurait produit environ 120 milliards de dollars de richesse lorsque son budget était à 10 milliards de dollars. Soit un peu plus du double de ce qu’à produit la RDC pour un budget équivalent !

Ce parallélisme nous démontre  » sommairement  » que la propension du Nigéria a créé des richesses nationales est plus élevée que celle de la RDC.

C’est un problème de  » paradigme  » de création des richesses à changer !

 Il y a certainement des choses que les Nigérians ont compris concernant la création des richesses qui doivent attirer l’attention des congolais.

 PRÉALABLE / PARADIGME No 4 :

 » Produire l’information (les études) concernant les projets d’investissement en promotion  » :  

En tant que consultant en investissement, j’ai toujours été étonné de voir l’ANAPI et même pratiquement tous les membres du gouvernement faire la promotion des investissements en RDC avec des projets sans études et nous sommes étonnés du résultat médiocre obtenu.

En RDC, le gouvernement souhaite que l’investisseur gère l’entièreté des  » risques  » d’un projet d’investissement. Et ce dernier se limite souvent à vanter l’immensité du  » potentiel  » que possède notre pays.

Or la décision d’investir par un investisseur est prise sur base d’une évaluation d’un ensemble d’informations fournies par le porteur du projet.

 Faute de quoi, nous tombons dans ce que les économistes qualifient de  » asymétrie de l’information « .

Au-delà des autres aspects liés à l’amélioration du climat des affaires, l’asymétrie de l’information demeure le principal défi concernant la promotion des investissements en RDC.

Le nouveau gouvernement de la RDC doit apprendre à investir dans la production des études nécessaires à la promotion des projets d’investissement  » prioritaires  » soumis à un Partenariat Public-privé (PPP) ou Investissement Direct Étranger (IDE).

C’est un paradigme important à changer aussi !

4. *CONCLUSION

Pour conclure, nous avons tenu à préciser le  » domaine de définition  » qualifié ici de  » préalables  » ou encore  » paradigme  » concernant les orientations stratégiques que nous proposons dans notre  » modèle de croissance économique basé sur la création des effets de levier  » baptisé Modèle de ONOYA.

Pour notre part, nous élevons ces préalables présentés ci-haut au rang de  » postulat  » considérant le changement de paradigme gouvernemental n’est pas un choix mais une obligation si le Chef de l’État Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO veut faire des engagements du second mandat une réalité.

Sachant que toute œuvre intellectuelle est perfectible, nous invitons les scientifiques à apporter leurs contributions à cette question d’intérêt public pour le bonheur de tous.

Patrick ONOYA

Chercheur en Finance et Technologie

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2 Commentaires

    Excellent write-up

    Insightful piece

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