Dimanche, 20 octobre 2025 – Le voyage inaugural du train express Kinshasa–Matadi a eu lieu avec succès, marquant une nouvelle ère pour le transport ferroviaire en République Démocratique du Congo. Présent à bord, M. Simon Didi, directeur d’exploitation du chemin de fer, a saisi l’occasion pour féliciter la nouvelle équipe dirigeante de l’ONATRA, saluant son engagement et son efficacité comparativement aux équipes précédentes.
« L’ONATRA est une entreprise d’État ancienne, mais la nouvelle direction a pensé autrement, en renouvelant l’outil de travail et en redonnant vie à un secteur ferroviaire longtemps laissé à l’abandon », a-t-il déclaré.

Relance stratégique et investissements ciblés
M. Didi a souligné que grâce à l’accompagnement du gouvernement congolais, à travers le ministère des Transports dirigé par Jean-Pierre Bemba Gombo, d’importants investissements ont été réalisés, non seulement pour relancer le chemin de fer Kinshasa–Matadi, mais aussi dans les infrastructures portuaires, maritimes et fluviales. Des canaux rapides ont été acquis pour faciliter la traversée vers Brazzaville, montrant la volonté du gouvernement de moderniser l’ensemble du secteur.
Un train express, en attendant d’autres
Le train relancé compte 8 arrêts entre Kinshasa et Matadi et vise à réduire progressivement le temps de trajet à moins de 8 heures. Actuellement, le voyage inaugural s’est effectué en 10 heures et 30 minutes, de 7h45 à 17h15.

« Ce n’est qu’un début. D’autres trains, déjà en cours d’acheminement depuis la Chine, viendront bientôt renforcer notre flotte et desservir davantage d’arrêts pour répondre aux besoins des passagers », a rassuré M. Didi.
Répondant aux critiques sur le fonctionnement du train, Simon Didi a été ferme :
« Ceux qui pensent que le train ne fonctionne pas se trompent. La réalité, c’est que le train est opérationnel, sécurisé et fiable. Les voyageurs doivent faire confiance à l’ONATRA et à ses dirigeants. La bonne information vient de la source », a-t-il insisté.

Selon lui, voyager par train, c’est opter pour la sécurité, la liberté, la rapidité, l’absence de stress et d’embouteillages.
Face aux ambitions de certains opérateurs privés souhaitant gérer la voie ferroviaire, Simon Didi est catégorique :
« En Afrique, sauf exception, les sociétés ferroviaires sont gérées par l’État. La mise en place d’un tel service demande d’énormes moyens. Il est donc essentiel que ce secteur stratégique reste entre les mains d’une entreprise publique pour garantir un service de qualité. »
Il conclut en réaffirmant la synergie entre la direction générale de l’ONATRA et le ministère des Transports pour assurer le bon fonctionnement durable de la ligne ferroviaire Kinshasa–Matadi.

JSuana